samedi 28 février 2009

Still DRE / Dr Dre (Ft Snoop Dogg)




Oui, bon, d'accord.
On oublie la subtilité, les textes engagés et le fun, ici on est west coast les mecs.

Du gros son, un beat monstrueux, une basse de deux tonnes, des grosses voitures, des filles avec des gros seins, bienvenue dans le monde meeeeerveilleux du rap californien.

Pas d'autre but que de défoncer les oreilles et de faire remuer le dutre des filles branchées en biatch-attitude.

Ici, on montre qu'on a la plus grosse, point barre!

Et moi, j'adore, ça permet de jouer les gros cons pendant 5 minutes et d'être tendance en plus.

Toute la clique à Dre (Snoop Dogg, Xzibit, Eminem, 50cent, etc...) cartonne dans les charts et sur les dancefloors avec une attitude d'hommes préhistoriques qui collectionnent les grosse montres, les grosses bagnoles et les gros seins.

Pendant que certains rappeurs se tournent vers la soul pour chroniquer le quotidien des banlieues US, les gros gangsters californiens (qui sont gangsters comme je suis suédois) samplent des monstres Funk pour scotcher les gens sur les pistes de danse. les engluer dans une basse qui colle et les écraser sous un beat qui tonne.
Le G-Funk (Gangsta Funk) est né.

Alors effectivement, on repassera pour la subtilité (et c'est limite ridicule ces grosses voitures qui sautent partout, ça doit être relou à garer et on risque de se péter la nuque à chaque rebond) mais on est forcés de reconnaître la terrible efficacité du son.

C'est caliente, ça fait transpirer...

Et quand même, qu'est-ce que c'est bon de pouvoir sortir le gros con enfoui en soi de temps en temps. (bon, certains le sortent trop souvent, ce gros con, du coup, ça devient ingérable, regardez les stades de foot et les métros!)

Alors, les filles, on devient moites, les garçons, on devient gangstas et boum! on explose le dancefloor, on crame le DJ, on fait pleurer les vieux, on fume dans les bars et on tague les bus...

jeudi 26 février 2009

Alright / Supergrass



Ben évidemment qu'on est bien.
Evidemment que tout va bien.

Forcément, avec un truc pareil dans les oreilles, ça ne peut que bien aller.

Ils sont quand même vachement fort les Anglais.
Pendant que nous on se tape des Cornouilles moisis qui sussurent que la guerre c'est mal et aimer wowowowo c'est beauw, ou des Christophe Maé relous qui braillent (faux) qu'on ne sait jamais, ben les anglais se tapent généralement des jeunes gens fort sympathiques ma foi.

Des zouaves blousons noirs aux cheveux longs qui expriment une certaine joie de vivre à l'aide de guitares électriques saturées, de batteries fracassés et de pianos martelés.

Les anglais on de la bonne pop et du bon rock, nous on a du bon Michel Sardou mon bon monsieur (et ma bonne dame)! (boudiou!)

fichtre!

Alors forcément, ils peuvent se dire que tout va bien et qu'ils sont biens et forcément, nous on est obligés de susurrer que la guerre mmmh c'est mal et l'amour, wowowow c'est beauw.

Bon, c'est pas grave, que ça ne nous empêche pas de pousser le volume à fond, de sauter sur place et de pousser les gens dans le métro.

et de hurler.
et de danser.

Montrer que nous sommes jeunes et contents de l'être.
Oui, jeunes ET contents.
Qu'on se fout de notre avenir, qu'il peut pas être pire que notre présent.
Qu'on se fout de notre look et qu'on se laisse pousser les rouflaquettes.
Qu'on se fout de notre foie et qu'on boit des bières.

Oui, on peut être content d'être jeune.

On a tout le temps pour râler d'être vieux.

mercredi 25 février 2009

Lady / D'Angelo (Ft raphael Saadiq)



Je profite du succès actuel de Raphael Saadiq (qui a laché il est vrai un album mortellement mortel, que j'attends que cro-magnonne me le prète...) pour revenir une bonne quinzaine d'années en arrière.

D'angelo n'a que 20 ans quand il balance "Brown Sugar", son premier album.

Et il compte des collaborations diverses (Angie Stone, qui va devenir sa femme, par exemple)

Et donc le mec le plus hype-groovy-funky classe du moment, Raphael Saadiq avec lequel il signe cette chanson.

Je dois avouer qu'à l'époque (en 1995, donc) je voyais surtout D'angelo (qu'on voyait partout) comme une espèce de bôgossalacon qui ahanait des "i love you" sirupeux, suintant la guimauve et le miel, mais quelle tache, je retourne écouter NTM non mais! (qui a dit que j'étais aigris et jaloux?)

Et puis voilà que 15 ans plus tard, je me remet à écouter.
Et j'avoue.
Certaines personnes n'ont pas la musique de leur gueule.
Là, Saadiq montre qu'il est également doué à la guitare, pendant que D'Angelo balance une bonne rythmique au piano avant que topus les deux nous fassent groover tout ça avec leurs voix.
Bref, c'est chouette.

Ce D'Angelo n'est finalement pas qu'un bôgossalacon et cacherait peut-être du talent.
Il va simplement falloir un peu de patience pour s'en rendre compte.

Il semblerait en effet que 2009 soit l'année de son retour puisqu'il prépare son troisième album.

mardi 24 février 2009

Saga Moyen Kiffe la Motown Episode III / Standing on the Top / The Temptations



La Motown a de manière générale moins bien réussi à prendre le virage Funk que le label Stax.
Mais il reste quand même de très bons exemples de l'influence funk sur les productions du label et ce titre ultra-énergique des Temptations est un parfait exemple.

Une percu monstrueuse, une basse ultra-lourde et des cuivres déchaînés, voici un vrai hit de Dancefloor.

Et quand en plus les Tempts sont accompagné par Rick James, un des gourous du Funk (son titre Super Freak est une monstruosité affolante devenue un classique ultra-samplé et qui a influencé bon nombre de rappeurs) le résultat est évidemment explosif.
Le groove du quatuor agrémenté de l'explosivité sonore de James donne un tube qui fout la patate dès le matin et vous donne l'énergie pour franchir n'importe quelle journée.

Une chanson géniale, pas très connue pourtant comparée à d'autres standards du groupe (comme My Girl, Cloud Nine, une autre réussite funky ou Ain't too proud to beg)

Parce que quand la Motown voulait bien faire les choses, elle les faisait vraiment bien.

Et les Temptations, ne sont pas non plus des amateurs.

Et si la maison de disque de Detroit s'est surtout fait remarquer pour sa Soul classe et festive, les quelques sons Funk qu'elle a sorti ne sont pas non plus tous à jeter.
Il existe quelques perles dans le catalogue, comme celle-ci, qui méritent d'être déterrées et rejouées dans les clubs du monde entier.

Montez le volume les enfants, la Motown a 50 ans cette année et c'est un anniversaire à fêter dans le groove!!

lundi 23 février 2009

O Saya / Allah Rakha Rahman & M.I.A



Célébrons la victoire aux oscars de Slumdog Millionaire, le très bon film de Danny Boyle adapté du très bon roman de Vikas Swarup (que l'on peut trouver aux éditions Belfond, ruez-vous dessus!!) avec un extrait de la Bande Originale elle aussi récompensée.

Voici la musique d'intro du film et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle met tout de suite dans l'ambiance.

Un son qui trace comme une balle, un beat qui percute comme un autobus, pas de détail, on plonge en apnée dans un bidonville et dans le récit (et le maëlstrom visuel et sonore vous emporte corps et biens et ne rend pas votre dépouille. Comme l'extraordinaire Time and Tide, le film d'action le plus novateur de ces 10 dernières années, mais sans les fusillades)

Allah Rakha Rahman s'associe à M.I.A pour signer une grande partie des musiques du film. (Dont un remix de paper Planes de la chanteuse)

Le compositeur indien nous sert ici une électro percutante mixée avec des sonorités indiennes qui rappellent les premiers albums d'Asian Dub Foundation, et saupoudre le tout avec le hip-hop énergique de M.I.A.

Et pas de cadeau les enfants, cette chanson illustre parfaitement l'accéleration type grand huit ivre dans un monde hyper coloré. (la photo du film est magnifique, son montage est dément, ça regorge de trouvailles visuelles, du ciné comme le kiffe Moyen!)

Hyper coloré mais hyper hostile aussi, en mutation permanente, en mouvement perpétuel et d'une agressivité folle.

Alors pour s'évader dans les transports en commun avec le livre dans les mains (qui, je l'espère, va devenir un hit de métro, un de ces livres que tout le monde lit parce que tout le monde dit que c'est bien, comme les Harry Potter, les Milleniums, les Dan "jmefoudlagueuledumondemaijmefaidublé" Brown... Sauf que là, pour une fois, c'est vraiment vrai, c'est vraiment bien!!) hop, paf, on balance ce percuteur à fond dans l'IPod et on se lance dans le flipper!

dimanche 22 février 2009

Children of the Revolution / T-Rex



Oui nous sommes les enfants d'une révolution.

Je suis le fiston d'une baston sociale.

Alors je célèbre ça avec les riffs et le son psychédélique de T-Rex.

Un retour en arrière pour préparer notre futur.

La révolution n'est pas finie.

Enfin, j'espère.

Alors en attendant de raser certaines bases pourries (des personnes qui travaillent en CDI ne peuvent pas avoir de toit. On a franchit un palier je crois.) on commence par faire chier les voisins en collant la musique à fond.

vendredi 20 février 2009

Oh No / Mos Def Feat. Nate Dogg & Pharoahe Monch



Un de mes MC préférés.
Mos Def n'est pas que (bon) acteur pour Michel Gondry, il est avant toute chose (sacré bon) rappeur pour lui-même.

Un pur flow qui va bien, des productions bien groovy, un type super doué.

parce qu'ils sont de plus en plus rares à faire un rap intelligent et intéressant à l'heure actuelle.
La France est totalement sinistrée, il ne reste guère plus que La Rumeur pour susciter ma curiosité musicale.
les Boobas et autre Sinik sont des vrais branleurs qui s'amusent à faire du Bling-Bling en toc dans les studios de la plaine saint-denis.

Aux USA, le constat est moins catastrophique car il reste encore des mecs avec de vraies racines Hip-Hop.
Une volonté de faire une musique amusante et consciente.

Et puis parfois moi aussi j'ai bien envie de dire Oh No!

jeudi 19 février 2009

Working Class Hero / John Lennon



Je ne trompe personne, avec un nom comme Moyenman, tout le monde devine que je suis un amateur de super-héros divers et variés (ce qui ne veut pas dire que je suis attiré par les hommes en collants exagérément musclés, loin de là!)

Je suis Moyenman car j'aspire à quitter ma médiocrité quotidienne et devenir moyen.
Alors je me bat pour ça.

Je me soigne progressivement, je trouve des sources d'épanouissement, (ce malheureux blog, par exemple est une source d'épanouissement, je converse avec mes amis et des artistes m'aident à m'exprimer mieux que je ne le ferait jamais), je me remet en question, j'essaye de varier mes centres d'intérêt, je cherche des choses à partager, je sors, je lis, je me met à visiter des expos et à faire du roller (un truc de dingue!)

Pour le moment, je crois que je compte pas mal de défaites, mais j'ai la foi.
Je lutte contre un système qui me force à me cloisonner.

Un système qui m'impose de me contenter de ce que j'ai.
Un système qui tue toute forme d'ambition dès lors que l'on se trouve sous une certain limite de réussite sociale.

Toute cette lutte quotidienne non pas pour devenir super, c'est trop, mais pour devenir pas trop mal.
Devenir moins mauvais.
Devenir moins naze.

Devenir Moyen!

John Lennon (qui n'était pas le dernier des manchots ni des idiots) propose ici un des plus bel hommage qui existe à ces héros du quotidien qui se battent pour être heureux.
Qui luttent pour être libres.

Une chanson formidable avec une mélodie à tomber par terre.
Un truc surnaturel.
C'est pas humain d'avoir autant de talent dans l'écriture (oui, bon, il a fait partie du groupe de rock le plus influent de tous les temps, c'est peut-être pas un hasard...)

Un de mes hymnes du matin (et du soir) dans le métro.
Pour me rappeler que même si je vais en chier, ça vaut le coup de se bagarrer parce qu'un jour, la roue va tourner.

je fais en sorte que, donc, et j'attends.

Cette chanson est également dédicacée à papa Gaston, mon seul vrai super-héros, un vrai Working Class Hero, et à cette expo sur Lennon à la cité de la musique qu'on avait visité ensemble...

mercredi 18 février 2009

The Water is Wide (Ft Joan Baez) / Bob Dylan (Traditionnel)



Un classique écossais qui a connu à peu près 2764 versions. (par exemple: Joan Baez, Pete Seeger, Sheryl Crow, cherchez l'intrus!)

J'ai choisis cette version parce que Dylan y colle des arrangements beaucoup plus intéressant qu'une guitare classique et une harpe à la con.

Une guitare slide fort jolie qui rajoute une touche blues (pour toi papa gaston!)
Un duo qui fonctionne vraiment, les voix de Dylan et Joan Baez sont vraiment complémentaires.

Elle conserve son aspect folk traditionnel mais c'est quand même beaucoup plus sympa à écouter qu'au hasard, Sheryl Crow (qui avait choisis cette chanson pour un concert pour les victimes de Katrina, bien ouèje!)

Bref une véritable pépite que je réécoute souvent (oui, bon, ça fait intello dit comme ça, mais il m'arrive parfois, entre deux Dr Dre ou AC/DC, d'écouter du Dylan bien fort.)

Et pis Bob Dylan, bordel, ça s'écoute tous les jours.
Point barre.

Nos amis mélomanes et malins (à dire très vite, c'est rigolo) auront peut-être reconnu la mélodie.
Non?

Siiiii....

Souvenez-vous de cette époque lointaine où Renaud mettait encore du pastis dans son eau et avait un peu de talent.
Il arrivait presque à étonner les gens, à se renouveler, et surtout, très important, il faisait des chansons intelligentes... Bon, au moins intéressantes...
Disons qu'il faisait des chansons encore audibles.

Il reprend The Water is Wide pour en faire une bien agréable Ballade Nord-Irlandaise.

Interlude Classique. Le 3ème Mouvement de la 3ème Symphonie de Brahms




Non, Moyenman n'écoute pas que des vinyls scratché et des guitares saturées.

Moyenman aime aussi le vent dans des cordes.

Voilà, chut.

mardi 17 février 2009

Revolution / Gangrène Plastique & Sad Lisa / Cat Stevens



Magnifique chanson engagée comme on en trouvait dans les 70's.
Son énorme, paroles crypto-symboliques osées, présence scénique, tout était réunis pour faire rentrer ce groupe dans l'histoire de la musique.
J'aime particulièrement la partie parlée de la chanson, ça prouve que c'est sérieux: "Les cochons de la CIA complotent dans les couloirs de Babylone", c'est fort...
(Oui, quand il y a des parties parlées dans des chansons, ça prouve que merde, c'est sérieux, on ne plaisante pas bordel, ou alors ça prouve qu'on s'implique parce que merde, c'est beau quoi, bordel!.)

exemples:

ça (c'est beau)
ça (c'est sérieux)
ou ça (c'est parlé avec les mains, c'est beau ET sérieux, bordel!!)

Et puis non.
Ils sont retombés dans l'oubli.
La faute à leur chanteur. Une énorme couille...


(je vous invite évidemment à voir le film mes meilleurs copains qui fait rire sa mère!!)


Après ces bons calembours, place aux choses sérieuses.



Hop on passe à du bon Folk des familles avec ce classique de ce génial Cat Stevens.

Sad Lisa.

C'est beau, c'est romantique, c'est du piano et une voix et ça envoie.

Cat Stevens, c'est quand même vachement bien.
Même maintenant qu'il s'appelle Yussuf.
(ben ouais, il s'est converti à l'islam)

Et si Lisa est triste, sa chanson ne l'est pas.

Parce que la folk, c'est un moyen très simple de faire passer les choses les plus belles.

Alors pendant votre ménage bimestriel ou votre douche hebdomadaire, branchez-vous sur les mélodies Folk de Cat Stevens.
Ca fait passer des beaux moments.

lundi 16 février 2009

Police on my Back / Asian Dub Foundation & Zebda (The Clash Cover)



Voici une très bonne reprise d'une très bonne chanson des très bons Clashs.

Ben oui, il arrive que certaines reprises soient bonnes.
Et celle-ci est pas mal (bon, à la base, la chanson est géniale et c'est pas dur de la reprendre avec une grosse patate)

Le son électro-dancefloor d'Asian Dub Foundation (avant qu'ils ne deviennent les gros bouffons qui ont lâché l'album Tank) avec les riffs des Clash et la pêche vitaminée des Zebda, ça donne un cocktail fort sympathique pour bouger comme un ouf dans la rue, ou chez vous ou sous la douche (j'ai essayé dans le métro, on m'a prit pour un dingue, j'ai beaucoup aimé)

Et puis cette chanson nous aide à redevenir le rebelle de notre jeunesse.
Le Blouson noir qui faisait sauter des pétards dans des boîtes aux lettres.
Le Hooligan qui ne laisse pas sa place aux vieux dans les files d'attente du supermarché.
Le Punk dégénéré qui fait des gestes obscènes dans le dos des policiers.

Ah qu'il est bon de se sentir rebelle.
En marge.

Qu'il est bon de savoir qu'on ne suit pas ces moutons lobotomisés qui nous entourent.
Quelle joie de se sentir dangereux.
l'électron libre qui mettra le feu aux poudres.
Le révolutionnaire qui va à contre courant.

Quelle puissance dans sa liberté intellectuelle!!

Bon, je vous laisse, je dois me lever tôt demain pour prendre le RER et aller au boulot comme tout le monde avant d'aller faire mes courses et puis aller chez ikéa refaire mon intérieur et regarder ce film qui a tant de succès avant d'écouter ce nouvel album dont tout le monde me dit que du bien...

dimanche 15 février 2009

Machistador / -M- (spécial anniversaire à Sophie!!)



Voila, kiddie, pour ton anniversaire, je fais un effort.

Non je ne suis pas fan de M (un mec qui choisit un nom en fonction de sa coiffure, c'est chelou... Et s'il avait été chauve, il se serait appelé Q ?)

Ce n'est pas forcément ce que je vais écouter à fond pour me mettre la pèche ou pour me faire plaisir.

Ce n'est pas un vice caché de ma part.
Simplement, j'avoue ne pas être touché par ce mec.
Mais comme toi tu aimes bien et que c'est ton anniversaire aujourd'hui Dimanche, Sof', et ben je t'offre ma chanson du jour.

Et des Bisous bien sûr!!

(Bon, dès demain retour à la musique de Moyenman....)

samedi 14 février 2009

Porcherie / Berurier Noir



Je suis quelqu'un d'incroyablement chanceux.
Je suis en bonne santé.
J'ai une famille qui est là.
J'ai des très chouette amis.
Et surtout, j'ai eu une éducation qui me permet d'éviter de me rouler tout seul dans une fange idéologique à la moindre évocation des mots immigration, politique, kebab, minaret, djembe ou bamako.

Je suis quelqu'un d'extrèmement chanceux.
Je travaille au milieu de collègues racistes.
Et fiers.

Je pensais que c'était une espèce en voie de disparition, et bien non.

Ils sont toujours là.
Racistes, fachos et bossant à la Courneuve...

La chanson du jour est pour eux....

jeudi 12 février 2009

Mein Herz Brennt / Rammstein



Votre petite soeur jetait ses culottes de coton rose à la tête du chanteur de Tokyo Hotel?
Mais maintenant, elle est émoustillée par Christophe Maé? (quelle buse votre petite soeur quand même) et se plonge dans la lecture de l'intégrale de Twilight?
Et ces 250 cours d'allemand ultra-accéléré qu'il reste à écluser, qu'est-ce que vous pouvez en faire?
Recyclez-les, pardi!
Puisque la petite soeur n'y va plus, allez-y mais avec un bon son bien vénère dans les oreilles.

Un son industriel monstrueux (qui a servi dans sa version instrumentale d'illustration sonore à la bande-annonce de Hellboy 2, le meilleur film de l'été dernier et le meilleur film de super-héros de l'année...)

Une frappe de dingue, des décibels au taquet, un chant porté par un orgue zarbi et une gratte hyper grasse, pas de subtilité ici.

On débite à la tronçonneuse.
On déchire des tanks, on défonce les buildings, on arrache tout sur le passage.

Ah avec un son comme ça, je pars au combat, moi, mes amis.
Avec un son comme ça, je deviens pote avec Schumacher. Le gardien de but qui a détruit Battiston, l'homme le plus haïs de France, pas le pilote de F1.
Avec un son comme ça, je mange de la choucroute tous les jours et je rôte des bières.
Avec un son comme ça, j'ose la culotte de peau.

Allez les enfants, c'est parti pour le premier cours:
Hallo Peter!
Hallo Uwe!
Vohin guest du?
Ich gehe auf dem Spielplatz.

Und mein herz brennt!!!!

mercredi 11 février 2009

Da Mystery of Chessboxin' / Wu-Tang Clan



Le Wu_Tang est une institution.
Un crew composé de personnalités fortes et de destins hors-normes.

Pour cet album, les rappeurs new-yorkais samplent des extraits de films de kung-fu au milieu de leurs chansons.
D'ailleurs toute leur oeuvre est sous l'inspiration des films de hong-kong: des clips transformé en petits courts-métrages (avec une symbolique sans aucune subtilité, mon dieu, le jeu d'échec, c'est has been les mecs...), des paroles remplies de références asiatiques et des beats de fou qui martèlent la tête comme des katanas.

Car la gloire du wu-tang clan n'est pas dans cette imagerie d'arts martiaux en toc.
Ce groupe est tout simplement une puissance de feu nucléaire en son.
Une déflagration dans les oreilles.
A l'époque, je l'écoutais en boucle en K7 dans mon walkman.
Aujourd'hui, il squatte encore mon ITunes sur mon ordi.

D'ailleurs les grands manitous du groupe oeuvrent dans cet esprit rentre-dedans:
RZA enchaine les Bandes Originales à influence asiatique (le Kill Bill de Tarantino, l'anime Afro Samurai et surtout son chef-d'oeuvre, la Bande Son de Ghost Dog, la merveille de Jim Jarmush)

GZA, l'autre mahamushi continue ses projets Liquid Sword

et les autres membres du groupe enchainent des scènes d'action dignes de films d'arts martiaux entre taule, déboires juridiques et retour en studio.

Et le plus doué de tous (et surtout le plus instable) Ol' Dirty Bastard est mort...

Cet album est un classique, une baffe, un plaisir.

Alors on se laisse envouter par la magie Shaolin des rappeurs de New-York City, on met un sweat à capuche et ont fait des roulades de ninjas dans le salon...

mardi 10 février 2009

Ain't Got No... (I've Got Life) / Nina Simone



Une superbe chanson qui rebooste parfaitement pour repartir une semaine en enf-au boulot.

Nina Simone est extraordinaire, tout le monde sait ça.
Nina Simone est trop belle, c'est évident.

Mais là, elle envoie une patate de tous les diables.
Elle montre comment avoir un groove de folie avec un piano dansant et une voix de sphynx.

Nina Simone c'est la classe, c'est normal.
Et cette chanson c'est plein d'espoir et d'envie en sillons.
J'ai pas de grand appart', j'ai pas d'Ipod, j'ai pas de chérie, j'ai pas de voiture, j'ai pas de skis, j'ai pas de chance parfois, j'ai pas de poils, j'ai pas de force, j'ai pas la taille pour faire du basket, j'ai pas de platines pour mixer, j'ai pas le talent de Woody Allen, je n'ai pas beaucoup d'argent, je n'ai pas d'appareils ménagers ni de four, je n'ai pas de baignoire, je n'ai pas de montre, j'ai pas une bonne vue....

Mais je m'en fout!

J'ai cro-magnonne et ses brunchs de la mort et les films qu'on regarde, j'ai mes amis de Bercy qui sont tout, j'ai mon guitare-héro vincenzo préféré pour m'accompagner tanguer dans les rues de la soif (faire des routes du rhum, hahaha), j'ai des parents extraordinaires et leurs deux chats, j'ai mes amis de paris sur qui je peut vraiment compter, j'ai mon roux de Lille, mes frères et soeurs, (tu as vu Jéléna, je féminise!!) de Nancy, ma famille de Bretagne et tous les autres, j'ai la musique et Superman, j'ai les baskets les plus cools du monde, j'ai un psy, j'ai envie, j'ai faim et j'ai la pêche!
J'ai confiance.
J'ai un T-Shirt Beatles, un pull marin et une casquette.
J'ai de l'humour.
J'ai des oreilles pour la musique et des yeux pour les films, ça suffit.
J'ai des lunettes groovy, j'ai deux billets pour france-écosse ce week-end avec mon pote ben du match à moi, j'ai la rage, j'ai la foi et ça va chier.

Point.

dimanche 8 février 2009

House of the Rising Sun / Eric Burdon



Un standard Blues qui a connu des centaines de versions différentes (Bob Dylan, Nina Simone, Woody Guthrie entre autres...)et qui raconte les déboires d'une petite frappe qui écrit à sa mère du fond de sa cellule.

La chanson bien déprimante comme tout bon standard de Blues en fait.
Un son qui sent bon les états du sud et des paroles tirées de l'univers de la middle-class américaine.

Cette version, de Eric Burdon, est une de mes préférées avec son orgue qui se déchaine et donne un aspect quasi-biblique à la chanson et sa guitare électrique qui dynamite le tout.

Mais surtout c'est cette version-là qui illustre le final monstrueux de Casino (un des nombreux films parfaits de Martin Scorsese).
Un vrai grand moment de pur cinéma où l'image et le son sont tellement raccords et tellement justes qu'on reste le souffle coupé jusqu'au générique de fin.




samedi 7 février 2009

Rock Lobster / The B52's



Les B52's, pour nos plus jeunes amis, c'est le groupe qui accompagne REM sur leur chanson la plus fun (Shiny Happy People)

Mais les B52's c'est surtout un groupe de rock complètement barré qui envoie des chansons délirantes avec un son intersidéral.

Une ambiance psychedelico-pop (mais sans se prendre au sérieux, attention, l'important reste quand même de s'amuser mine de rien.)

Les profs de la star academy (qui ont l'oreille d'une moule)diraient qu'ils ont un "univers musical particulier, trop marginal et qu'ils ne savent pas exprimer visuellement leurs émotions" (en gros, ils bougent comme des cons sur leur musique bizarre)

Moi je dis qu'ils sont terribles.
Voila de la bonne musique!
Voila un groupe qui en plus dans le caleçon que toute la scène rock française actuelle (les groupes avec des mots comme B ou B ou brunes ou naast ou un nom de pays asiatique, ou noir ou..., bon vous avez compris, tous ces chébrans à mèches et jeans slim qui hantent le gibus et le truskell en parlant avec une voix qui n'a pas mué et en draguant avec de la kro dans des gobelets en plastique en trouvant le nouveau beatles "juste énorme")

Faire du rock à la gloire des crustacés et autres animaux marins c'est ce qui s'appelle avoir du courage.
Ou être fou à lier.

En tout cas, c'est génialement bon et mine de rien, ça groove sévère et fait bouger les foules.

Et rien que pour les remercier d'avoir permis aux végétariens de REM de faire une chanson rigolo-délirante (REM, c'est les Louise Attaque américains, ils nous font pas sauter de joie!) on se met tous à danser en crabe!!

jeudi 5 février 2009

Doo Wop (that Thing) / Lauryn Hill



Alors Lauryn Hill est Belle comme un coeur et elle chante super bien mais il faut reconnaitre qu'elle est devenue légèrement casse-testicules depuis son mariage avec Rohan Marley, l'un des 782 fils de Bob du même nom.

Son Unplugged est une déception totale avec des chansons aussi passionnantes et groovy qu'un générique de Derrick. (à la différence du Unplugged d'Alicia Keys qui, lui, envoie du gras avec ses duos de folie -Mos Def- et ses reprises magnifiques -Wild Horses-. Alicia keys, je te kiffe!)

Elle se met à faire du mystique de supermarché (on est pas tous Marvin Gaye, pas de bol!) et de la politique de comptoir (on est pas tous Bruce Springsteen, dommage...)

Parce que finalement, dire que Dieu est puissant et que la guerre, c'est mal, il y a des filles moches qui le font très bien aussi...

Bref, elle est devenue funky comme une nonne ukrainienne, l'ex-fugees.

Et pourtant, il fut un temps où la petite (elle est née en 1975, elle avait donc 23 ans au moment où elle chantait cette chanson...) se défendait pas mal avec son album "the miseducation of Lauryn Hill" où elle jonglait avec la soul et le rap.

Elle envoyait des instrus hip-hop qui font bouger le dutre et rappait avec la facilité d'un bad boy du ghetto (yo!)

Cette chanson (et l'album d'où elle est tirée en général) est finalement un moment unique dans la carrière d'une chanteuse plus célèbre pour ses apparitions dans Sister Act 2 (m'en la honte!) et ses Lalalala avec les Fugees (m'en, comme ils sont surestimés!!) que pour la qualité de sa voix et de sa musique (bon, il parait qu'elle est bipolaire aussi, donc ça aide pas...)

Au dernières nouvelles, Wyclef Jean, son pote des fugees (lalalala) ne veut plus bosser avec elle tant qu'elle ne s'est pas faite soigner et elle aurait perdu sa voix.

Profitons les enfants, profitons (et comme en plus elle est jolie...)

mercredi 4 février 2009

No Milk Today / Herman's Hermits



Alors que les Beatles balancent leur son à la face du monde, plein de groupes décident de suivre la vague pop-rock pour tenter de grapiller des miettes du succès colossal des Fab Four.

Il en résulte des choses plus ou moins ridicules (comme ceci )et des réussites, comme No Milk Today.

C'est une chanson de 1966 qui n'a pas connu un franc succès à l'époque, mais qui va revenir en grâce ces dernières année grâce au génie créatif de nos bien-aimés publicitaires en s'en servant comme bande-son d'un spot pour les briques de lait (non mais franchement, quelle originalité, quelle recherche! je kiffe les créatifs de la pub!)

Donc voici un bon petit son pop-rock bien frais qui emmène au travail dans la joie (enfin presque) et la (presque itou) bonne humeur. (J'aime assez le son de clochettes qu'on entend au fond, ça rappelle "si j'avais un marteau", c'est très beau!!)

Un refrain super simple pour le fredonner partout, une chanson de douche et de métro, bref, c'est chouette à entendre.

Une chanson parfaitement ancrée dans cette période d'insouciance et de festivité des années 60.
le twist, la mini-jupe, le rock, les blousons noirs (non, pas le groupe, le gang!), les coupes de cheveux, le vichy tout ça pour fêter la joie d'être jeune.
La découverte du bakélite et des vinyls, l'explosion de la télévision, Woodstock, les scooters et les transistors.
je crois que les jeunes de l'époque avaient quand même plus la patate que les jeunes de maintenant (jeunes de maintenant, demandez à vos parents ce que ça faisait de découvrir les Beatles quand ils étaient encore 4, ensembles, sur la même scène. Demandez-leur ce que ça faisait de vivre à une époque où on ne connaissait même pas les mots chômage, subprimes, katrina, trithérapie, espoir (retrouverez-vous l'intrus?) Demandez-leur ce que ça faisait de découvrir ces grands ensembles urbains si modernes qu'on construisait à tour de bras à la périphérie des villes (bon, pour ce coup-ci, je crois qu'il y a eu une légère erreur de calcul qui fait encore bien mal au cul aujourd'hui. Demandez-leur aux gens qui vivent dedans...) Demandez-leur, à vos parents, ce que ça faisait de vivre une époque vraiment heureuse...)

C'est peut-être d'ailleurs pour ça que la grande majorité des chansons de cette époque nous parle de chagrins d'amour.
Parce qu'au moins, quand on était jeune à cette époque, on avait simplement à se soucier de ça...

Une bien belle période finalement où tout pétait dans tous les coins, le cinéma, la musique, la société et les bombes au Viet-Nam...

Time is Running Out / Muse



Au boulot, j'ai pris un sacré coup de vieux.
Une claque dans la gueule à cause d'une connasse sans nom qui ne connaissait pas Michael Jordan, qui ne savait pas ce qu'était la dream team et surtout, qui avait 2 ans en 1992.
Morue.
Tanche.

Voilà, une fois mes nerfs bien passés, je me rend compte qu'effectivement le temps file à une vitesse supersonique et à moins d'être à bord de l'entreprise et d'être le capitaine Kirk, il est impossible de le rattraper.

Et je trouve que cette chanson, par son énergie, traduit vraiment bien ce caractère d'urgence inéluctable.
Ca pète de la batterie, ça déchire de la guitare et ça crie bien fort dans le micro.

Une bonne chanson pour passer ses nerfs ailleurs que sur la tronche d'une buse qui ne connait pas Michael Jordan PARCE QU'ELLE EST TROP JEUNE, CETTE CONNE DE STAGIAIRE!!!!!!

Mais sans non plus être complètement dramatique ou déprimante.
Il y a quand même un gros son pour sauter partout et foutre le feu, c'est pas Mylène Farmer non plus.

Le temps passe, c'est vrai mais finalement, est-ce que ça ne pourrais pas être une chose positive?

Alors, hop, zou, moyen oublie ses 30 ans qui approchent et continue de kiffer d'arracher ses tympans à coups de riffs aiguisés et continue d'aimer Michael Jordan, le plus grand basketteur de tous les temps, celui qui m'a fait croire qu'un homme pouvait voler...

lundi 2 février 2009

Immigrant Song / FFF & Cindy Lauper (Led Zeppelin Cover)




Voilà du bon rock bien énervé qui déboite sa reum en slip.

Les furieux de FFF et cette dingue de Cindy lauper que je kiffe qui chantent du Led Zep, forcément ça fout la patate pour (au moins) toute la journée.

Parce qu'après tout, Led Zeppelin, c'est un peu les inventeurs du Hard-Rock, les FFF, c'était une grosse patate et Cindy lauper c'est une centrale nucléaire avec des cheveux orange.

Je mélange le tout et paf, ça vous pète à la tronche comme un bouton d'ado, ça vous ravage les tympans, ça fait pleurer mamie et ça fait tourner le lait.

Un gros riff bien gras, un son qui pète de tous les diables, une batterie qui tabasse et un violon venère sur une basse monstrueuse.

Hop, je kiffe.
Direct.

Et à une époque, il fallait reconnaitre à l'émission Taratata d'oser des trucs de ce genre et de proposer des duos complètement improbables mais diablement excitants.
Et celui-ci détartre les oreilles avec classe.

Bon c'est sûr que maintenant on doit se taper de la "nouvelle scène française" qui pue grave du cul ou des murmureurs (oui, j'invente des mots, je m'en fous, je suis rock et je m'auto-kiffe) de rimes qui refoulent du goulot mais qui sont "juste géniaux".
Alors en attendant de pouvoir repousser les meubles du salon en hurlant comme un dément devant un duo AC/DC & NTM, je vous laisse profiter de celui-ci qui est quand même pas mal, il faut bien le dire (et puis moi, ben la Cindy lauper, je la kiffe vraiment...)

Finalement, l'avantage du rock c'est qu'il n'y a pas à réfléchir trop longtemps, surtout quand c'est efficace comme ça:

on pousse les meubles et les vieux et on saute partout.

dimanche 1 février 2009

Sailing / Rod Stewart



Alors finalement, quand nous serons arrivés au bout de tout, quand nous aurons remplis des statistiques et des cases, quand nous aurons épuisé l'essence et le charbon, quand nous n'aurons plus les ours blancs qu'en photos et films tremblotants, quand ce que nous croyions être un tout stable nous aura pété à la gueule, quand nous recommencerons un cycle, que restera-t-il?

Alors finalement, il ne restera que l'Océan.

La mer n'a rien d'éphémère, les enfants.

la mer est un obstacle et un tableau.
Faire des tours du monde en bateau, arpenter des îles désertes, traverser des plages de sable blanc interminables, rencontrer des filles à la peau couleur café, admirer les vagues, voici ce dont je rêve quotidiennement.
Voir au-delà d'un boyau de béton qui convoie des centaines de milliers de personnes, sentir autre chose que l'air des villes, assez de se heurter aux trottoirs en béton.

La liberté se paie finalement.
Traverser des océans, affronter des tempêtes, des ouragans et des jours sans vents.

Mais je n'en ai pas le courage.

Alors en attendant de sauter dans un train vers la mer avec un sac sur le dos en plaquant tout pour monter sur un bateau en partance pour Rio ou Wellington, j'écoute cette chanson incroyable de Rod Stewart.
une évasion en musique, un appel d'air, une bouteille pleine.
Un chant plein d'horizon et d'alizés.

Un voyage.