lundi 31 mai 2010

The Hardest Way to make an Easy Living / The Streets



Il n'y a pas que du Hip-Hop Westside et Eastside et Seine Saint-Denis-Side, il y a aussi du Hip-Hop British Side.

Et il faut dire que oui, en Angleterre, il peut y avoir du bon Hip-Hop.

Oui, bon, c'est rare.

Mais Michael Geoffrey Skinner, aka The Streets (Et là, tout de suite, on comprend pourquoi il a pris un nom de scène, parce que s'appeler Michael-Geoffrey, pour un rappeur, ça le fait moyen, c'est comme si le chanteur d'un groupe de métal s'appelait Noël Flantier, ça ferait pas top sérieux.)

Alors donc ce bon The Streets, disais-je avant de digresser follement vers des errements et des moqueries sur les handicaps patronymiques, est sacrément doué avec sa musique bien cool qui met de bonne humeur dès les Lundis pour attaquer la semaine dans la joie et ses paroles qui, quand même, font réfléchir et remettent en perspective votre place dans la société, dans le monde, dans l'univers, même, oui rien que ça!

(Hop, voilà une nouvelle manière hype et très inrock's de fredonner intelligemment sous la douche, vous allez briller en société.)

Comme tout bon Anglais, il parle (forcément) de la condition de la classe ouvrière au Royaume-Uni, des aléas de la célébrité et de la vie dans les pubs.

Dans cette chanson, par exemple, il explique qu'être célèbre est la manière la plus dure d'avoir une vie facile. (oui, c'est profond.)

Et Michael-Geoffrey, non mais c'est pas possible de s'appeler comme ça The Streets a raison en plus.

Souvent, quand ça pourrait être finalement très facile, on s'arrange pour utiliser des chemins très très compliqués.

Je les prends tous les jours.

samedi 29 mai 2010

Don't Look Back / John Lee Hooker




Il est bon de se poser parfois sur les standards, les classiques, les potes.

Un bon vieux blues qui sent le sud par exemple.

Et pour un bon vieux blues qui sent le sud, on peut faire confiance à ce bon vieux John Lee Hooker qui sent(ait) le Sud aussi.

Bon, il sent surtout la classe du chant et le génie de la guitare, mais sa musique sentait vachement bon le sud surtout.

Ce que j'adore avec le blues, c'est cette simplicité quasi-biblique de la musique, cette assurance dans la guitare, le son, la mélodie, il n'y a rien en trop, rien à enlever, tout est à sa place, comme une horloge dont le tic-tac nous rassure.

Et avec un mec du calibre de Hooker, ben ça s'écoute franchement facilement, on arrive à la fin du morceau, on s'en est à peine rendu compte.

Et puis le blues, ce sont des paroles simples aussi, on parle de Dieu, on parle des filles et un peu de la vie et finalement tout va bien.

Ben oui, tout va bien, puisque même au fond du Mississippi, dans les champs de coton où l'on se rappelle la fuite des esclaves de l'emprise de Pharaon, on chante que tout va bien.

John Lee Hooker, c'est comme un pote qu'on a pas vu depuis longtemps et à qui on demande conseil.

Et en ces temps agités, nul besoin pour moi de regarder en arrière.

c'est l'avenir qui compte.

Un avenir où tout va bien.

vendredi 28 mai 2010

Special Anniversaire des Soeurs Drappier : (Let's Have A) Party / Elvis Presley




Aujourd'hui c'est l'anniversaire des Soeurs Drappier, et forcément avec les Soeurs Drappier, c'est Rock'n Roll!

Les Jumelles Drappier, ce sont des frangines qui sont évidemment drôlement cool, drôlement drôles aussi, parfois un peu drôlement dingues, mais pas tout le temps.

Avec les Jumelles Drappier, c'est souvent la fête sans qu'elles le veuillent et sans qu'on s'en rende compte.

Alors comme elles sont Rock'n Roll mais que parfois, il leur arrive de se demander ce qu'est Stairway To heaven ou de préférer Dave aux Stones, ben je leur propose de profiter de leur journée pour faire encore plus la fête que d'habitude au son du King Himself.

Et en pensant à elles, je ne peux m'empêcher de moi-même faire quelques pas de twist...

Des Bisous les Filles, et Bon Anniversaire!!

jeudi 27 mai 2010

Sitting, Waiting, Wishing / Jack Johnson



Hop, c'est bientôt le week-end, donc il est temps d'écouter de la musique de plage chantée par un poney-surfeur qui se la joue à la cool mais qui en fait se la pète un peu avec sa gratte et ses pieds nus.

Oui, bon, c'est un poil léger comme chanson, mais il faut reconnaitre que ça fonctionne (un temps) et que ça à le mérite de donner envie de mettre des lunettes de soleil.

J'aime parfois écouter ce genre de petit son folko-faux-cool qui, sans non plus péter trois pattes à un canard, fait passer du bon temps, aère un peu la tête et surtout fait fredonner sous la douche et dans le métro, ce qui est déjà fichtrement sympa.

Parce que par exemple, j'aime beaucoup DJ Shadow, mais il faut reconnaitre que c'est un poil pas fastoche à fredonner sous la douche ou dans le métro.
Et je dirai pareil de Sigur Ros (même si je sais en disant ça que je m'expose à la foudre et aux cendres, à la frappe chirurgicale et au crachage de dents, mais quand même à fredonner, Sigur Ros c'est compliqué!)

Alors comme tout peut bien aller et que quelques accords de guitares peuvent le prouver, je tourne mon volume à 11 en attendant mon plombier et je rêve de rivages sous les alizés.

mercredi 26 mai 2010

Oh Me / Nirvana



Bon, ce n'est un secret pour personne, en ce moment, je vous avoue que je me sens un peu tristouille et légèrement déprimé.

Rien de bien grave, mais bon, quand même, j'ai la centrale nucléaire de catenom qui tourne en permanence dans mon crâne (et du coup, je dors 3 heures par nuit, ce qui est peu pratique pour se reposer...)

Et je me sens méchamment m'engluer dans une espèce de mélasse sombre et collante d'où non, je ne vois pas encore la sortie.

Mais comme je ne suis pas garçon à désespérer, je cherche des trucs, des tours de passe-passe et des illusions pour transformer un tunnel en ciel (presque) bleu.

Une chanson qui rappelle des chouettes souvenirs.

Avant, cet album (évidemment génial) de Nirvana, c'était relié à mon Lycée.
Un tuc pas top.
Franchement.

(oui, parce que si vous pensez avoir galéré au Lycée ou dans votre adolescence, c'est parce que je ne vous ai pas raconté mon lycée et mon adolescence...)

Et puis quand on a un petit coup de déprime, une bonne chanson bien mélancolique, ça fait du bien, ça ne vide pas la tête, ça ne rend pas joyeux pour un sou, mais ça donne une autre perspective et ça donne de l'espoir.

L'espoir qui ne m'a pas quitté mais qui se fait faible en ce moment.

Et si je me sens me désagréger petit à petit, si je sens que je perds une à une toutes les fondations que j'ai péniblement réussi à construire depuis quelques temps, je vais quand même tâcher de me débattre un petit peu, histoire de ne pas m'évanouir définitivement dans l'ombre.

C'est pour ça d'ailleurs que je ne me supporte plus des masses dans une glace en ce moment (en plus de ce physique qui me rapproche plus de Sim jeune que de Will Smith, sauf quand il mange des fruits de mer dans Hitch.).

Parce que je me laisse écraser.
Je me laisse disparaitre petit à petit sous une médiocrité que je vais finir par mériter.

Et il arrivera bien un jour où je n'aurai plus rien.

Et finalement, c'est presque pratique de n'avoir plus rien.

Ca m'ôtera toute excuse pour ne pas repartir plus loin.


Repartir au son de cette chanson qui a perdu pour moi toute la signification qu'elle pouvait avoir avant.

Finies les années noires de mon adolescence douloureuse.

Aujourd'hui cette chanson est attachée pour toujours à une route entre San Francisco et le parc du Yosémite, à 5 dans une auto...

Un truc chouette, quoi.

dimanche 23 mai 2010

Tous les Mômes / Kent


KENT - Tous les mômes from Kent Cokenstock on Vimeo.

En ce moment, je me sens un peu comme un môme.

Déjà, évidemment par la puérilité spectaculaire qui transpire de chacun de mes gestes et de chacune de mes remarques à la finesse comparable à une division de Panzer rentrant bourrée dans Limoges.

C'est simple, je me croiserais, je me collerais des beignes.

Mais d'un autre côté, parfois, mais seulement de temps en temps, j'aimerais bien avoir de nouveau 8ans.
Et demie.
(parce que quand on est gosse, on accorde toujours énormément d'importance à ce "demi" qui nous rend d'un coup un peu plus vieux, mature et responsable et nous autorise à siffler des monacos derrière les grands et fumer des clopes en cachette...)

J'aimerais parfois de nouveau avoir 8 ans et demie, parce qu'à cet âge-là, on rêve encore de partir dans l'espace ou de devenir agent secret.

On nourrit de véritable ambitions finalement.

Parce que en ce moment, mon ambition la plus féroce du moment, c'est de récupérer de l'eau chaude dans un 15m2.
Forcément, c'est moins romantique et spectaculaire (mais tout aussi aventureux vu la parcours du combattant exténuant pour que son cas soit pris en compte par une agence immobilière qu'on arrose tous les mois...)

8 ans, un chouette âge pour vivre sans avoir peur de s'écorcher les genoux.

Mais en fait, si parfois je souhaiterai réellement revenir en arrière, c'est surtout pour avoir l'opportunité de changer deux-trois trucs.

Pour qu'aujourd'hui, je n'ai plus à vivre avec des regrets, je n'ai plus à me mordre les doigts et je n'ai plus à me tourmenter pour tenter de combler le retard de mauvais choix...

jeudi 20 mai 2010

Sober / Tool



Tool est un groupe que j'affectionne assez parce que bizarrement, ils me paraissent sympathiques.

Bon, ils font de la musique à attrister un cimetière, véhiculent un univers qui ferait passer Nirvana pour Annie Cordy chantant Tata Yoyo au Springbreak à Cancùn, mais quand même, ils m'ont l'air franchement sympathique.

Ne vous arrêtez pas sur leur look de buveur de sang et mâcheurs de reptiles et/ou rongeurs divers, et écoutez, c'est franchement pas si mal, ni agressif, ni rien.

Bon, la gratte est grasse, la batterie percute, le gugusse chante bien qu'il est pas bien, mais il y a de la mélodie mine de rien et puis moi j'aime bien, alors commencez pas, sinon je vous sacrifie à une divinité mésopotamienne quelconque et vous ferez moins les malins.

Cette chanson, comme son nom l'indique, parle en plus des addictions et des ravages évidents que la dépendance peut causer.

Horreur de la vie de junkie, cauchemar éveillé, vous avez saisi le topo, c'est pas là-dessus qu'on va faire du pole-dancing sur un bar ou danser sur un billard.

Oui, Tool, se rapproche (un peu) de ces groupes fades qui font pleurer les amateurs (-trices) de twilight qui sanglotent habillés en noir (comme votre petite soeur, là, habillée comme pour passer halloween chez Marilyn Manson et qui n'arrête pas de vous dire d'aller au diable, ben je vous préviens, elle le pense vraiment...)

Mais Tool, franchement, c'est assez intelligent et ils paraissent vraiment sympathique.

Tool, ils ont raison, on est tous accros à quelque chose.

Moi, par exemple, je suis faible devant une bière fraîche, écouter au moins une fois par jour un titre des Beatles, puis des Stones, puis de Stevie Wonder, puis Dr Dre, puis Neil Young et Nirvana, je suis accro aux crocodiles haribos et surtout, ce qui m'accroche le plus, ben c'est l'espoir...

mardi 18 mai 2010

On the Sunny Side of the Street / Louis Armstrong




Louis Armstrong, c'est la classe et le bonheur.
Louis Armstrong est un soleil.

Il m'arrive parfois de me choper des bonnes grosses crises de poisse gluante qui m'embourbent méchamment la gueule et cherchent à me tirer vers le bas.

Mais je lutte, bordel, je vais quand même pas me laisser couler comme ça.
(non mais)


Tenez, par exemple aujourd'hui, je sors de l'ophtalmo (enfin, je sors il y a quelques heures déjà, hein, c'est pas parce que les ophtalmos ont 16 mois d'attente qu'ils consultent à 23 heures! d'ailleurs j'ai battu un record du monde, j'ai eu un rendez vous hier pour aujourd'hui. La classe.) et au bout de 12 minutes et 60 euros, le constat est clair, je devient encore plus belou qu'avant et oui, mes yeux sont vraiment pourris, je ne faisait pas semblant.

(je ne rappellerai pas les épisodes précédents qui relatent mes galères diverses, suivez un peu les amis, et encore, je suis sûr que je n'ai pas tout dit...)

Bref.

Je savais bien que je voyait de moins en moins bien de mon oeil droit et que je tirait de plus en plus sur mon oeil gauche.
Le pauvre.
(heureusement que je suis gaucher, me dis-je alors.)

Et j'ai des trucs tout bizarre dont je n'ai même pas compris le nom aux yeux.
Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont tous secs, qu'ils doivent être traités avec des produits certainement barbares (on me dit que ça s'appelle du collyre ou des gouttes...) et que non, ce n'est pas normal que je pleure comme une madeleine sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage.

C'est con, je trouvais ça romantique de pleurer sous le simple effet du vent qui me fouette élégamment le visage, je pensais que ma sensibilité me rendait ému au point de verser de chaudes larmes rien qu'en sentant une brise sur le visage et en repensant à Like A Hurricane de Neil Young, en fait j'ai tout faux, c'est un indice sur le degré de "pas bien" de mes yeux.

Maintenant je comprends pourquoi je ressemble très rapidement à un lapin qui a chopé la myxomatose quand je marche dans la rue ou que je regarde Marley et Moi.

C'est la faute à mes yeux confits pas l'alcool et la drogue et pas à ma sensiblerie de bébé phoque!

L'année dernière (ou presque) je ressemblais à Will Smith allergique aux fruits de mer dans Hitch (c'est bien la seule fois que je pouvais me vanter de ressembler à Will Smith, sans prendre en compte la couleur de peau, évidemment.) ou à Tom Cruise avec le visage qui coule dans Minority Report.

Souvenez-vous, c'était là.

Là, en devenant aveugle, je me dis que j'aurais moins de difficulté à ressembler à Gilbert Montagné qu'à Will Smith.

(c'est ça l'ironie mordante de la vie...)

Alors en sortant, effrayé à l'idée de me mettre à chanter The Fool à fond, je me suis mis à marcher.

Et je vous jure que j'ai vu le trottoir d'en face éclairé par le soleil légèrement couchant.

Alors j'ai traversé et j'ai fermé les yeux.

Parce que ce qui est bien avec le soleil, c'est qu'il ne faut pas forcément le voir pour le sentir nous faire du bien.





















































(et la musique ne se voit pas... pourvu que je ne devienne pas sourd...)

dimanche 16 mai 2010

Rame / Alain Souchon

Découvrez la playlist Rame avec Alain Souchon

Alors oui, je suis un vrai fan d'Alain Souchon et le premier qui se moque, il bouffe un pied-bouche.

Oui, on peut dire que parfois, manier la pagaie toute la journée devient mon activité principale.

Pensez donc, depuis mon retour de mon voyage de rêve, j'ai un peu enchaîné les galères et les coups de pompe qui dépriment.

Pas d'eau chaude depuis une semaine, la faute à un ballon d'eau chaude qui fuit et une agence immobilière que n'a pas l'air pressée (tudjiou, je les rappelle demain, ça va moucher rouge!)

Obligé de (re)jouer les plombiers amateurs, la faute à un robinet qui fuit le dimanche matin.
(faut vraiment que j'appelle mon agence!)

Le sentiment atroce de vivre étouffé dans un terrier à lapin poisseux, la faute à un appartement de rêve de 15m2.
(que je loue pour une somme modique, je le rappelle; alors je ne veux pas jouer au juste prix, mais c'est entre 480 et 500 euros, et apparemment à ce tarif, l'eau chaude n'est pas comprise.)

Mon ordinateur (non, l'ordinateur que ce formidable Loic m'avait généreusement donné pour remplacer mon ordinateur à moi qui avait rendu l'âme dans un grand boum et une odeur de brûlé) est en train de s'éteindre à son tour, de sa belle mort je pense, et va m'obliger du coup à fréquenter plus régulièrement les bars pour entretenir ma sociabilité que l'on pourrait comparer à celle de l'ours quand il sort d'hibernation. (oui, je pète des troncs d'un simple regard quand on me demande l'heure!)

J'arrive à me mettre mes meilleurs amis à dos parce que je suis capable d'être le plus gros emmerdeur du monde, le roi des relous, champion du monde des casse-couille, prince ès débilof profondicum.

Demain je retourne au taf. (rien à rajouter.)

Donc oui, je rame un peu en ce moment.
Et la rame, je peux vous l'avouer, ce n'est pas mon sport de prédilection.
(si tant est que je puisse avoir un sport de prédilection. le billard? La pétanque? Le bowling? ah ben non, je suis aussi une quiche à ces trois jeux-là...)

Oui, je rame, mais je me soigne.

je porte des badges "j'apprends à être heureux", parce que c'est vrai, en ce moment, j'apprends, et c'est pas fastoche.

Je bois des bières fraîches en écoutant des chouettes chansons.

Je cherche un nouvel appartement.
Je cherche un nouveau taf.

je cherche une nouvelle vie dans des îles parfumées, sur des plages ou dans un saloon.

Je rame un poil en ce moment, mais promis, j'ai pas l'intention de couler ni de m'arrêter seul en plein océan.

je vais finir par toucher un rivage plus hospitalier.

vendredi 14 mai 2010

Last Stop Next Town / Eels



Alors voila, à force de rouler de villes en villes sur des routes interminables dans des paysages de cinéma, à force de rencontrer des gens, de découvrir des endroits et de vivre des aventures incroyables ben je me suis méchamment pris au jeu et visiter des coins touristiques vachement sympa comme Calico découvrir de nouveaux saloons inconnus me manque.

Surtout quand vous passez deux semaines en Californie en Mai et que vous revenez en Novembre à Paris. (notez que Paris est jolie. Mais en été, pas en Novembre comme en ce moment.)

De toute façon, maintenant c'est décidé, je m'en vais.
Pas demain, mais bientôt.

Il reste à se trouver un pays, une ville, un boulot, un appartement, mais je crois que le plus dur est fait: j'ai la motivation et j'ai un binôme.

A force de voyager de villes en villes et de découvrir de nouvelles choses, je me suis rendu compte que l'aventure m'attendais.

Alors je vais à sa rencontre.

lundi 10 mai 2010

In the Death Car / Iggy Pop (& Goran Bregovic)



Chaque voyage a son hymne et voici (presque) le notre.

Presque parce que bien sûr aucun de nous ne l'avait dans son lecteur mp3 pour le cartonner à fond dans la voiture (donc on le hululait faux mais avec conviction)

Et presque aussi parce que dans les saloon que nous arpentions les verres de Bud (et surtout pas lite, la Bud, bitch!) à la main, on le cherchait désespérément dans les Juke-Boxs.

On l'a trouvé quelque fois et on a écouté.

Et on l'a chanté (encore faux) les autres.

Voilà, cette chanson signifie Miss-E, Kiddie, Bruno et Vincent pour la vie maintenant.

Et les deux plus belles semaines de ma vie.

Avoir une chanson d'Iggy Pop comme hymne d'une parenthèse de sa vie quand on aime le rock, je trouve ça chouette.

Alors dans mon lit, à chercher le sommeil en repensant aux étoiles que l'on voit dans les déserts, je fredonne...

dimanche 9 mai 2010

Wild World / Cat Stevens



Je suis revenu de mon voyage incroyable et je vais essayer de ne pas trop m'étendre, sinon vous risquez de finir de lire ce texte à l'automne prochain.

Alors j'ai vu des choses merveilleuses.
J'ai vu un Ours et un Coyote.
Mais pas dans un zoo ou un cirque à la con, je les ai vu chez eux.

J'ai vu la force de Mavericks, Pillar Point, Half Moon Bay, California et la stèle de Mark Foo pour nous rappeler que nous ne gagnons pas toujours à la fin.

J'ai vu des désolations salées infinies, écrasées dans la vallée de la mort, entourées de rochers hurlant en couleur.

J'ai vu des Sequoias, qui n'étaient pas vieux comme le monde ceux-là mais bien plus âgés que ce que je connais du monde.

J'ai vu l'océan Pacifique et le désert de Mojave, parsemé d'Arbres de Josué.

J'ai roulé sur le Golden Gate Bridge.

J'ai gagné 10 dollars 50 (en en jouant 3.) à Las Vegas, ce qui fait de moi un type presque milliardaire en rapport à mon salaire mensuel (mais je ne me suis pas marié avec une pute russe ce qui fait de moi un quasi-milliardaire un peu marginal.)

J'ai vu un coucher de soleil sur l'océan. Et sur une étendue salée du nom de Badwater, coincée entre des montagnes, 83 mètres sous le niveau de la mer. Et sur le grand Canyon qu'un ruisseau à taillé pendant des millions d'années et qui donne le vertige à trop le regarder dans les yeux. Et un autre sur le désert de Mojave, où je sentais encore les vapeurs d'essence des prototypes que des pilotes d'essais envoyaient au-delà du mur du son ou dans des manoeuvres improbables avant de partir dans des piqués fatals.

Et dans l'avion du retour, le levé d'un soleil orange à mis le feu à tout le Groënland qui s'étendait sous nos yeux et j'ai continué de pleurer.

J'ai beaucoup pleuré.
ému, ravi, parfois triste ou nostalgique, mais toujours conscient de vivre quelque chose d'exceptionnel et surtout de le vivre avec les personnes qu'il me fallait.

J'ai bu des Budweiser dans des vrais Saloons entourés de vrai gens bizarres, à regarder du vrai Base-Ball à la télévision.

J'ai vu les filles du Hooters.

Je n'ai pas vu de baleines mais j'ai vu des otaries sur un ponton de San Francisco.

J'ai vu des palmiers, des villas de stars, des voitures de la taille d'un porte-avion nucléaire français, et des piscines grandes comme la Méditerranée.

J'ai dormi dans des motels, comme dans les films mais je n'ai pas trouvé de lit massant.

J'ai joué au billard en regardant les trains passer devant la porte du bar.
Devant la porte, pas un peu plus loin.

J'ai vu des bikers fascinés par la démesure du Hearst Castle.

J'ai vu des Français. Des vrais casse-couilles. Des Français.

J'ai vu des guitar-héros déchainés jouer comme Hendrix à l'Iron Door Saloon de Groveland (oui, Groveland, un mélange du Grosland et de Délivrance.) devant des mecs à casquettes et des filles à T-Shirts.

J'ai bu un coup au saloon de San Francisco. Où Le videur était le père Fouras, mais avec une casquette, la tenancière était la mère de tous les poivrots de la ville, où Johnny Nitro jouait du blues avec son groupe génial (dont un joueur de piano-guitare, vous savez ce formidable engin qui a révélé Modern Talking au monde, qui m'a fait (presque) aimer l'instrument.) Et où un biker un peu péteux m'a menacé de me couper les testicouilles avec son canif rouillé parce qu'on était français. (je pense.)

J'ai vu Alcatraz et j'ai pris un Cable Car.


J'ai passé les deux plus belles semaines de toute ma vie.
Sans comparaison possible.

J'ai vu des choses que je ne peux même pas raconter tellement c'était étrange/beau/génial, entouré de mes meilleurs amis.
Des personnes que j'aime le plus au monde.

J'ai vu un Ours et un Coyote chez eux.

Et le RER B qui m'a ramené à la réalité ce matin m'a semblé être plus agressif.
































Et comme je trouvais ma vie déjà trop cool et pas assez hostile dans mon 15m2 tout seul à 30 ans, j'ai décidé de me la compliquer un peu, histoire de rester dans une ambiance "sauvage" quelques jours encore.

En rentrant de mon rêve éveillé, ce matin, je me suis rendu compte que pendant mon absence, mon chauffe-eau avait fuit comme un petit pisseux et avait provoqué un court-circuit qui avait tout fait disjoncter.

Dont mon frigo qui refoule méchamment du goulot avec ses mares de flotte moisie partout.

Heureusement que j'avais coupé l'arrivée d'eau générale en partant, ça a évité de créer un dégât des eaux équivalent à la grande crue de la Seine de 1900 et ça a permis au pompiers de ne pas avoir à péter ma fenêtre ou ma porte pour fermer un simple robinet et mettre un immeuble à sécher.

Oui, je sais maintenant que vivre à Paris est plus sauvage et plus hostile que le fond du trou perdu de la Californie (ou le Nevada ou l'Arizona.)