dimanche 31 octobre 2010

The Monster Mash / Bobby "Boris" Pickett



En ce jour d'Halloween, je vous propose de pousser les tables (plutôt que de les faire voler), de pousser une nouvelle fois le volume à 11 et de vous laisser posséder par le démon de la danse.

Halloween, où l'on se gave de films d'horreurs et de bonbons chimiques qui font dissoudre les dents.
Halloween, un jour de plus pour coller des tartes aux enfants.
Halloween, où l'on se déguise en monstre pour se fondre parmi les créatures de l'au-delà en visite chez nous. (et du coup, ça permet à certaines personnes comme Mimi Mathy ou Sebastien Chabal de passer inaperçu...)
Halloween et les citrouilles...

A Halloween, on se fait peur, mais à Halloween, on s'amuse aussi!

En plus, j'adore le clip, montage de vieux classiques de l'horreur avec des effets spéciaux en caoutchouc, des acteurs investis, des monstres tous plus bizarres les uns que les autres et surtout beaucoup de poésie...

Et comme je suis du genre sympa, voici de quoi frissonner en cette veille de la Toussaint avec ce classique de l'épouvante, ce chef-d'oeuvre, ce film culte.

Mais en Moyen...







Happy Halloween!!

(et happy caries et happy peur...)

















Cette vidéo a presque 2 ans maintenant et je me suis dit qu'il était temps pour moi de la partager avec vous.
Ca vous fera un excellent avant-programme pour votre rétrospective films d'horreur pour Halloween de ce soir.
Tremblez, fidèles lecteurs...

jeudi 28 octobre 2010

Babylon Too Rough / Gregory Isaacs



Il y a des fois.

Il y a des rares fois, mais il y a des fois quand même, où les choses paraissent plus dures, les heures plus longues, les épaules plus lourdes, les trajets plus fatigants, les matins plus tôts, les soirs plus tards et les sourires moins grands, et les sourires moins francs.

Il y a des fois où l'on se bat mais forcément, on ne gagne pas.

Il y aura encore des fois comme ça.

Et dans ces fois là, même si ce grand tout insondable, enquiquineur et farceur n'existe pas, dans ces fois là, je me tourne alors vers ma foi.

La foi qui m'a fait franchir des montagnes de doutes et demander une augmentation, la foi qui m'a emmené à New-York et dans les déserts de Californie.

Je ne suis pas un grand croyant, mais je suis un grand confiant.

Il y a des fois où il faut dire à sa vie qu'on ne la subit pas.

Et cette chanson est là pour ça.





Gregory Isaacs est décédé cette semaine.
Il avait 59 ans.

Jah blesses him...

vendredi 22 octobre 2010

The Fool on the Hill / The Beatles



Hier soir, je suis allé chez mon psy.

Et chez mon psy il y a une salle d'attente.

Et j'ai ouvert la porte de la salle d'attente...

Alors je voudrais d'abord préciser une chose avant que ce récit ne tombe dans l'irrationalité la plus folle et une ambiance digne d'un asile de dinguos genre Arkham.

Je vais voir un psy, certes, mais je ne suis pas complètement déglingué non plus.

Loin de moi les pulsions schizophrènes qui me poussent à manger mes voisins ou empailler des animaux croisés au hasard des rues.

Non, je n'ai pas pour objectif de faire chauffeur de bus scolaire dans l'Yonne (ou les Ardennes.)

Et enfin, je ne suis nullement atteint de délires paranoïaques qui me font voir des complots partout visant à me nuire, surtout de la part des taxis et des filles (bon, pour les filles, il y a quand même doute...)

Ironie mordante de mon karma en mousse, hier matin, en sortant de chez moi à l'aube, quand la rosée n'apparaît pas et que le RER est pépère, j'ai croisé un dingue.
Un vrai, avec des tics et tout.

Je sors de chez moi, tôt, donc et il me saute dessus en hurlant "personne!", je réponds "qui?" dans un geste d'une audace folle et il me re-hurle "personne" avant de gesticuler très fort dans toute les direction en psalmodiant des incantations bizarres.
Là, je faisait le type intéressé par ce vaudou improvisé, mais intérieurement, je récitais très vite des jevousalumarie et j'insultais une fois de plus la roue voilée de mon destin bancal qui ne perdait pas de temps pour me foutre dans les pattes d'un psychopathe.

Il m'expliquait rapidement qu'il ne fallait "voter pour personne, jamais, voila, personne, argl, jamais, tous des pourris, rargl, salopes" et il est parti terroriser d'autres gens.

Là, arrogant, je me dis, et voilà, je me colle encore un type complètement entamé avant 8 heures du matin.

Ce que je ne savais pas, c'est que le soir même, l'entamé n'allait pas être le même pour tout le monde...

J'ouvre la porte de la salle d'attente, donc et là (hasard?) une (jolie) fille.

"Bonsoir", murmure-je solennellement comme on le fait entre gens classes suivant une thérapie mais polis quand même.

"Bonsoir" répond-elle doucement avec le sourire de celle qui trouve sa vie plutôt bien faite.

Je me retourne pour fermer la porte et là, je lance (fort) un "Ho!" gangréné par la surprise et l'abrutissement, car la poignée me reste dans la main et le ploc sourd que j'entends est l'autre bout de la clenche, CELUI AVEC LA TIGE DE METAL QUI SERT A ACTIONNER LA SERRURE qui tombe sur le tapis de l'autre côté.

(forcément, à ce moment-là, je perds de ma superbe et ma classe nonchalante qui se dégageait au moment de mon "bonsoir" solennel a donc disparu. Le tigre du bengale a disparu, retourné à sa jungle profonde et impénétrable des magiciens de la vie et je redeviens le nasique enrhumé.)

Je reste un peu ahuri à fixer ma clenche dans la main puis la porte puis de nouveau la clenche avant de me tourner vers la (toujours jolie mais vachement moins souriante) fille qui lâche "ah ben ça".

Je bradouille (contraction gênée de honte de bafouille et bredouille) un misérable "je suis vraiment désolé" pathétique.

Mais je crois que là ou la pauvre a vraiment dût me prendre pour un allumé total (et se dire que son psy allait être une star de "faites entrer l'accusé" en étant interviewé comme thérapeute de l'accusé) c'est quand j'ai mis la clenche dans ma poche.

Pas pour la piquer, j'en ai rien à foutre d'une clenche, j'en ai plein chez ouame des clenches, même si j'ai qu'une porte dans mon appartement, j'ai autant de clenches que je veux d'abord, c'est comme ça et puis c'est tout, si je veux des clenches, même si elles ne servent à rien, j'ai le droit d'en avoir autant que je veux. Non mais

Naaaan, je l'ai mise dans ma poche comme par réflexe, pour cacher l'objet du délit.

Je me suis rendu compte presque instantanément du caractère anxiogène que mon geste pouvait avoir, puisque je l'ai aussitôt retirée de ma poche pour la poser sur la table.
Et là, c'était pire, cette petite poignée ronde me fixait lourdement du regard, c'était ridicule.

Quand notre psy nous a libérés presque 30 minutes plus tard, terriblement amusé par la situation (mais en même temps un poil gêné d'avoir des clenches aussi pourries, non mais c'est vrai quoi, on a pas idée d'avoir des clenches pourries, c'est pas possible) la fille ne parlait plus et ne souriait plus non plus et était blanche (et je pense que sa séance à du être épique) et moi, j'avais disparu sous le tapis.


Cette expérience ne m'a pas rassuré quand au fait qu'il y a bien une conspiration internationale visant à me nuire auprès des filles...

jeudi 21 octobre 2010

Memory Loss / Deltron 3030




Un son qui tue pour aujourd'hui.

(Non mais sérieux, écoutez-moi ce groove...)

Ce matin, je sifflotais joyeusement la chanson de cette ordure pourrie de Moyenbad dans la rue quand je me suis soudainement demandé: Pourquoi?

Pourquoi m'encombrer la tête avec un truc pareil alors que je pourrais siffloter joyeusement le sample qui tue de cette chanson merveilleuse de Deltron 3030? (et passer ainsi pour un aristocrate du Hip-Hop, un mec qui ne se contente pas de Booba ou Lil' Wayne ou Tragédie, un lettré du rap, un cultivé, un snob, quoi...)

Et bien non, je sifflote ça, donc je passe forcément pour un fou furieux ou un débile mental.

Pourquoi?

Ben tout simplement parce que par une espèce de bizarrerie génétique qui fait également mon charme (et pourrait mettre toutes les filles à mes pieds, oui, même Zooey Deschanel ou Scarlett Johansson si elles savaient...), j'ai une capacité quasi-surnaturelle à retenir les trucs les plus inutiles du monde.

Des dialogues entiers de mauvais films, des informations débiles (donc que je juge absolument indispensables), comme savoir la généalogie d'un quelconque gugusse qui apparaît 16 secondes dans un Star Wars (la première trilogie, hein, je vous rassure... ceci dit est-ce que rassurer est vraiment le mot...?) ou dans le seigneur des anneaux, des chansons nazes, des articles inutiles, les différents costumes de Spider-man ou de Superman, la liste des inventions de Gaston Lagaffe (ah, le fabuleux mastigaston, les espadrilles anti-verglas, la machine à sortir du bureau...) des dates de sortie de films obscurs, des noms d'actrice oubliées (en fait elles étaient déjà pas connus à l'époque, du coup elles ne sont pas vraiment oubliées...) les chorégraphies du Rocky Horror Picture Show et j'arrête là ma liste, mais bon, comme vous pouvez le voir, c'est un poil encombré dans ma tête.

Et pourquoi pas par du camus ou des poètes Scandinaves.
Et pourquoi pas par l'histoire de France ou un peu d'économie internationale?
Pourquoi je ne connais pas l'oeuvre complète de Chagall ou de Picasso (là, la réponse est simple: parce qu'à chaque fois que je vois une oeuvre d'un de ces mecs, je redécouvre la lumière...)

Ben non, j'ai la tête pleine d'un bordel complètement inutile et les trucs importants, je ne m'en souviens pas.

Je ne me souviens parfois pas de mes rendez-vous, des anniversaires, ou de mon propre digicode.

Une fois, j'ai oublié mon numéro de téléphone alors j'ai appelé mes voisins pour leur demander...

Oui, j'ai une bonne mémoire pour les trucs futiles.

Mais il y a quand même des choses que je n'oublierai jamais.

Un sourire.
Un regard.
Une plage. Une vague.
Une ville au bord de l'eau.
Une journée.
Deux voyages par delà le grand Atlantique, Une Ville et des Déserts.
Une marraine.
Des Dimanches soirs à Paris. Caro-magnone et un film.

Des petits trucs, qui ne prennent pas de place, mais qui ont pris (et fait) ma vie.

lundi 18 octobre 2010

Walk On By / Isaac Hayes





Aujourd'hui, en sortant du travail, j'ai eu la désagréable surprise de voir que les RER avaient décidé de s'arrêter un peu, comme ça, pour voir et pour casser les testicouilles.

Surtout que j'avais la désagréable chanson "Et j'entends siffler le train" dans le tête ce qui, évidemment, est plutôt handicapant quand on cherche à passer une bonne soirée.

Comme je pensais qu'il valait mieux nous quitter sans un adieu la Courneuve et moi, (parce que j'avais vraiment pas le coeur de la revoir...) j'ai eu l'idée lumineuse de prendre un raccourci:

Un bus (le 150) que j'attrape à la gare RER de la Courneuve qui devra m'amener jusqu'à une lointaine station de métro à Aubervilliers (notez que l'on change de ville!) où je pourrai attraper la ligne 7 qui, après une bonne dizaine de stations me déposera à la gare de l'est où je pourrai attraper la ligne 4 (chère ligne 4) puis m'enquiller une autre brochette de 6 stations pour arriver porte de Clignancourt.

Fastoche, simple, rapide.

Je suis dans le bus depuis 40 minutes et je me rends compte qu'on a avancé de bien 800 mètres (à vue de graffitis....)

Que c'est triste un bus qui ralentit dans le noir (surtout dans l'obscurité d'Aubervilliers.) et là, vous pouviez m'imaginer tout seul abandonné.

Je demande au chauffeur de bus si le métro est encore loin, il m'annonce environ 15 minutes de marche.

Que c'est loin où je m'en va, que c'est loin où je m'en va...

Bon, ben je vais y aller à pied, alors, c'est pas très loin.

Et je suis descendu et j'ai marché.

Bien sûr, je paye un bras et demi par mois dans les transports en commun, mais marcher c'est si sympathique, surtout à Aubervilliers...

J'entendrai siffler ce train toute ma vie me dis-je alors.























Et évidemment, j'avais fait 75 mètres quand mon bus m'a dépassé à toute vapeur.

dimanche 17 octobre 2010

Against the Wind / Bob Seger



C'est rigolo, parce que ces derniers temps, j'ai l'impression d'avoir plus vieilli que ces 5 dernières années.

Pas vieilli au sens physique du terme, je reste épargné par les rides, l'arthrite, Alzheimer, ou l'incontinence et la vessie qui rétrécit.
Je reste frais et beau, les amis.
(et je reste imberbe aussi et j'ai encore des doutes sur le fait que ma voix ait réellement muée, mais c'est une autre histoire...)

Non, depuis ces derniers temps, j'ai l'impression de (presque) devenir une grande personne.

Dingue.

Je fais des choses que je pensais impossible il y a quelques temps.

Comme avoir des discussions sérieuses avec mes employeurs, avoir des discussions houleuses avec des collègues ou des relations de travail.

Assumer des taches d'homme, comme genre, réparer un truc...

(je vous promets que je vais vous raconter mon épisode "réparation de toilettes" de cette semaine, c'est palpitant comme du Tom Clancy, je suis Jack Bauer face à une ogive nucléaire, et j'ai 8 minutes et un seau (et un tournevis) pour sauver le monde...)

Je réagis de manière différente, je réfléchis presque.
Je me prends à anticiper.
(sachant que mon horizon d'anticipation maximale s'étendait à la prochaine bière, c'est dire les progrès que j'ai accompli...)

Il m'arrive même de vouloir des choses pour moi et d'avoir envie de me faire plaisir.

Je me suis mis en tête de plaire.

Et ne croyez pas que cette révolution historique arrive toute seule de la manière la plus naturelle qui soit, il y a bagarre.
(chez moi, on dit qu'il y a de la chtôsse. C'est beau, la chtôsse.)

Et il y a travail, parce que c'est pas facile tous les jours, et c'est pas tout seul.
(d'où la relation très Batman et Robin entre Moyenman et son Psy, c'est parfois cocasse, certes, mais toujours instructif sur la personnalité de moyen-héros enfouie sous des tonnes de doute de Moyen...)

Je crois que bientôt mes superparents vont pouvoir se rendre compte que je deviens un homme leur fils.

Je suis toujours un garçon qui aime les supers-héros, pleurer au cinéma, les robots géants, Chagall, Woody Allen, Calvin et Hobbes, la musique, les soucoupes volantes, les mystères, les tigres du bengale et la bière.
Mais en plus de tout ça, je commence à m'aimer moi.

vendredi 15 octobre 2010

I'd Love to Change the World / Ten Years After




Aujourd'hui, les enfants, on se refait pousser les cheveux et les fleurs dedans et on utopise à fond.

Brûlez les restes d'encens de votre adolescence rebelle et vaine, buvez un thé au jasmin (disons-le une bonne fois pour toute: le thé au jasmin, c'est pas bon.) et on se penche tous sur la meilleure façon de changer le monde.

(Et j'avoue que des gros solos de guitare, ça aide vachement pour changer le monde.)

Calvin et Hobbes obligatoire?
Projections du Rocky Horror Picture show pour tous les admis à l'ENA ?
Chantons sous la Pluie remboursé par la sécu?
Le Chameau Sauvage de Philippe Jaenada en prescription obligatoire pour toute psychanalyse?
Elvis au Panthéon? ça aurait de la gueule, je trouve.
(je vois d'ici le discours de Frederic Miterrand: "entre ici, Elvis, étoile de Memphis, incarnation physique du rock par la rouflaquette et la banane. Entre ici, Elvis, fait rocker nos héros, la mort est trop longue pour qu'elle soit silencieuse...")

Et je pourrais rajouter un tas d'idées comme ça qui aiderait peut-être à rendre le monde un poil moins merdique qu'en ce moment.

J'émets quand même de sérieux doute sur la capacité du cheveu long (chez les garçons) à rendre crédible toute volonté de changer le monde.

Regardez Francis Lalanne, il s'est battu contre les ronds-de-cuir, tous le monde a rit.

De toute façon, les enfants, je vous avoue que je ne vais pas changer le monde pour le moment, je suis sur un chantier beaucoup ambitieux pour le moment:

Je suis en train de changer le mien (de monde) et je crois que je vais aimer le résultat final.

lundi 11 octobre 2010

Someday / Alice Russell



Je me suis levé ce matin.

Je savais que ce jour allait être spécial.

Je me suis brossé les dents, comme tous les jours.
Mais le dentifrice avait un goût différent.

Je me suis douché, comme tous les jours.
Mais le calcaire de l'eau ne me lacérait pas la peau comme avant.

Et j'ai noué mes chaussures et chaussé mes lunettes.

Et je suis parti.

Je ne bravais pas de tempête, mais je sentais que l'air était différent.

Aujourd'hui, quelque chose devait se passer.

Quelque chose de bien, forcément.

Il est évident qu'à ce moment là de ma réflexion, je pensais que mon karma voilé était en train de tourner.

Harassé de mes luttes passées, je me voyais enfin reposé, fier du devoir accompli, allongé, victorieux sur un champ de bataille rouge du sang de mes ennemis.

(oui, rien que ça.)

Fier devant la glace en me brossant les dents, donc, mais fier au passage piéton, fier dans un wagon, fier debout, fier pour tout.

Fier et confiant.

Confiant jusque 08h53.

Perdu dans ma fierté et dans l'attente fébrile du tournant merveilleux que ma roue du karma voilée allait prendre pour m'emmener en trombe vers les rivages paisibles où se prélassent les magiciens de la vie et les jolies filles, je n'avais porté nulle attention à ce spectre déambulant avec plus qu'approximation dans ma direction.

J'entendais un léger hoquet.

je tournais la tête, sourire aux lèvres, prêt à lancer une phrase magique qui fera encore écho dans les livres d'histoires des siècles après ma mort (genre, "ça va?" ou "excusez mon audace, mademoiselle, mais me permettez-vous de poser ma rude main, rêche comme le gant, sur votre front délicat dépourvu de rides afin de m'enquérir de votre température? Avoir de la fièvre n'est guère commode lorsque l'on se lève de si bonne heure..."

Mais avant même que mon sourire ne puisse devenir une grimace de dégoût, le hoquet que je prenais pour un appel tendre vers un efferalgant de soulagement se mua en gargouillis indescriptible, à mi-chemin entre le cris de dinosaure (mais un petit dinosaure.) et le borborygme nauséeux.

Et la tendre créature enfiévrée fit place à une créature poilue, homme préhistorique à l'odeur antédiluvienne.

Et sur mes pieds...

Et sur mes pieds...

(pardonnez mon hésitation, lecteur, mais à ce moment du récit, il me faut reprendre courage et m'armer de mes deux mains pour oser coucher sur papier l'expérience effroyable dont je fus victime.)

Sur mes pieds, le magma inidentifiable d'un petit-déjeuner composé à coup sûr de pastis (mais dans les 16 litres) et d'un croissant (ou d'un cassoulet, j'avoue ne pas avoir bien observé) , relent putride et corrosif.

Ce matin, 8h53, je me suis fais vomir dessus.

(enfin, surtout sur les pieds.)

Je crois que je gagne le concours de la meilleure semaine de l'année.

dimanche 10 octobre 2010

Indian Summer / Chet Baker




J'admets avoir été effroyablement médisant et pessimiste la dernière fois en vous annonçant le début d'une ère glacière à rentrer un ours blanc dans sa tanière.

Aujourd'hui, pointant mon nez enrhumé dehors, j'ai sorti les lunettes de soleil planqué la veste et j'ai savouré avec bonheur la chaleur du soleil sur mes joues.

Un temps qui me rappelait une saison qui n'existe que dans le nord de l'Amérique.
Là-bas, on l'appelle l'été indien mais c'est tout simplement le mien.
Les gens ressemblaient à des aquarelles de Marie Laurencin et moi à une vague qui n'atteindra jamais la dune, comme il y a un an, un siècle, une éternité...

Excusez cet intermède poétique, mais quand l'inspiration vient il ne faut pas l'arrêter...

Je savourais donc la chaleur du soleil sur mes joues et je me disait que décidément, les rues étaient bien trop calmes.

Oui, il y a le vacarme des voitures qui passent et des morveux enfants qui jouent dans la rue, mais pas de musique, pas de rires par des fenêtres grandes ouvertes alors qu'aujourd'hui nous sommes le 15 Août à Paris, pas de bruits de verres qui tintent ou de gens qui dansent.

Je suis rentré chez moi et j'ai décidé de montrer à mes voisins à quel point il faisait beau avec cette chanson jouée très fort par ma fenêtre.

(c'est pas non plus comme si je les avais agressés avec un live de Metallica...)

Je regardais par la fenêtre une bière un soda à la main en lisant du Nick Hornby et j'ai sourit.

Aujourd'hui était un jour simple.
Mais un de ces jours qui vous font croire que la vie vaut la peine d'être vécue.

jeudi 7 octobre 2010

Get Up and Get Down / The Dramatics



Comme on sent méchamment poindre à l'horizon ce moment fatidique et inéluctable où le soleil, cette grosse feignasse, va disparaître pendant 8 mois histoire de bien nous péter les glaouis coller dans un froid polaire, je vous propose de vous réchauffer les oreilles (et toute partie de votre corps que vous désirez) avec un son poisseux qui fait remuer les fesses et les pieds.

Un truc pareil, dès le matin, je pense que ça ne peut faire que du bien.

En fait, cette chanson me fait tellement de bien qu'elle me met à chaque fois instantanément de bonne humeur.

Imaginez un évènement imprévu, grain de sable dans une vie harmonieusement monotone et à la routine lugubre, à démoraliser un mineur chilien.

L'évènement le plus improbable qui soit et pourtant capable de remplacer les rayons du soleil.

Ben pour moi, par exemple, c'est une chanson.
Et cette chanson, hélianthe de groove, astre solaire à mes oreille, m'aide à passer une journée sans nuage.

Pour un peu, on penserait que tout nous réussit.
Dingue.
Ceci dit, les enfants, je vous rassure, il ne faut surtout pas s'effrayer, généralement, ça passe.

Hop, Get up out of your seat, Get up and move your feet...

vendredi 1 octobre 2010

Special Anniversaire Vincenzo-Guitar-Hero Crossroads / Eric Clapton (Feat. John Mayer)



Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Vincenzo-Guitar-Hero, mon cousin à moi qui envoie du bois.

C'est con, Vinvenzo, maintenant tu es trop vieux pour finir légende du Rock'n Roll.
Hop, refoulé du 27 club.
C'est con.

(je rappelle pour nos plus jeunes amis et pour ceux qui sont plus fans de Calogero et de Christophe Maé que de musique; que le 27 Club n'est pas un Boys Band ni une boîte de nuit dans un camping des landes mais un club hyper fermé de stars -légendes, même- du Rock'n Roll mortes sottement à 27 ans. Janis Joplin, Kurt Cobain, Jimi Hendrix ou encore Jeff "il-a-fait-Bip-Bip-on-a-fait-meuh-dans-le-mississipi" Buckley en sont des membres actifs)

Refoulé du 27 club, disais-je donc parce que maintenant, même si mlon cousin se chope une mort bien golmon (ce que je ne souhaite évidemment pas) ben il est trop vieux.

Cousin, tu es à un carrefour et je te propose Dieu-Clapton (et cette ordure bôgôssalacon de John Mayer) pour t'aider à trouver ta voie.

Prends le chemin que tu veux, mec, tant qu'il ressemble à une partition...

The Beast / Milt Buckner



Une chanson instrumentale cool pour partir en week-end.

Parce que partir en week-end au son de Christophe Maé (marche aussi avec Patrick Fiori ou Raphaêl) et des klaxons dans les bouchons, faut avouer que ça a un potentiel cool plutôt réduit.

Alors qu'avec cette chanson, c'est radical, vous voyagez cool.

Un son pareil, ça s'écoute très fort dans un appart', dans la rue ou sous la douche.

Un groove gluant du label Blue Note qui me colle au mur dès le matin (et accessoirement, qui rend cool, même après une nuit pourrie passée aux toilettes.) et me donne irrémédiablement envie de remuer les jambes et les bras.

Dès le matin, au réveil, ça vous allège et ça vous blinde pour la journée.

On dirait un générique de film ou de dessin animé pop des 60's (d'ailleurs, vous avez déjà entendu cette chanson, c'était dans Mulholland Drive de David Lynch et j'en profite d'ailleurs pour dire bien fort que pour Mulholland Drive, je préfère largement la route au film. Le film est relou, la route est magique...)

Voici pour moi l'exemple parfait d'une association cuivres/clavier qui se transforme en explosif auditif.

Poussez un peu le volume, les enfants, emmerdez légèrement les voisins, votre week-end va être bien.

Votre week-end va être cool...