dimanche 24 juillet 2011

Voyous et Gentlemen. Une Histoire du Rugby par les Hymnes et les Hommes. Episode 1

Le Rugby est un sport qui peut me donner des émotions indescriptibles.

Car depuis son invention un jour de pluie, forcément, en 1823 par le jeune William Webb Ellis, il reste ancré profondément dans des valeurs et des traditions fortes.

Un sport marqué par l'Histoire, où se traduisent sur un pré vert toute la fierté de peuples et de nations.

J'ai un respect sans limite pour ces joueurs qui rentrent sur le terrain.

Parce que pour se dire qu'on va passer 80 minutes à vivre l'enfer avec les coups, les plaquages, les chutes, les tampons, les raffuts venus d'ailleurs, les courses qui brûlent les poumons sur 40 mètres avec un mec de 90 kilos lancé à pleine vitesse pour vous intercepter, il faut vraiment aimer son maillot...

Comme la Coupe du Monde arrive à grands pas, je me suis mis en tête de vous faire partager ce que j'aime dans ce sport à travers certains hymnes et certains hommes, qui ont participé à l'Histoire de leur pays en jouant à un simple jeu de ballon...

Pour ce premier épisode, Honneurs aux Champions du Monde en titre:

L'Afrique du Sud (aussi appelés Springboks, en hommage à cette petite gazelle bondissante qui orne leur maillot vert...)

L'Hymne.

Nkosi Sikelel'iAfrika/Die Stem



Peut-être le plus bel Hymne du Monde.

J'ai toujours un petit frisson lorsque je vois l'équipe sud-africaine chanter cet hymne.
Car longtemps, les Boks représentaient l'Apartheid. Et voir maintenant des joueurs blancs entonner les strophes en Zoulou et les joueurs noirs reprendre les strophes en Afrikaans, la langue des Boers, la langue de la honte et des tortionnaires avec la même foi en leur pays, ben ça me fait pleurer.

(ou, je sais je suis une chochotte.)

L'Homme.

Je pourrais parler de François Pinaar, évidemment.




Capitaine des Boks champions du Monde en 1995.
29 sélections, 29 fois capitaine.

Mais vous en avez déjà souvent entendu parler, et le film Invictus de ce bon Clint Eastwood résume assez bien l'histoire (même si il omet sottement la crise d'intoxication alimentaire qui a touché l'équipe Néo Zélandaise en finale -et qui les a obligé à courir les fesses plus serrées que d'habitude- suite à probable empoisonnement causé par une serveuse nommée Suzie. Et le fait que les français se sont fait voler leur demie-finale contre les boks, mais bon, je ne vais pas revenir dessus...)

Il est difficile de faire plus fort en terme d'évènement historique traduit sur un terrain de sport que ce président qui décida de faire du capitaine de l'équipe nationale de rugby un leader pour unifier son peuple.

Et en relevant le défi, François Pienaard dépassera le statut de simple capitaine. Il ouvre la voie d'une ouverture, d'un nouveau départ et surtout montre qu'un maillot peut unifier, après avoir divisé pendant de longues années...


Je vous présente Victor Matfield.


Deuxième ligne de 2 mètres, 108 kilos.

105 sélections en Equipe Nationale.

Une légende sur lesquels les Boks pourront compter pour tenter de garder leur titre en Nouvelle-Zélande du 9 septembre au 23 octobre prochain...
















En cadeau:



Nous sommes en 1995.
80 minutes plus tard, François Pinaar se présentera un genou à terre devant Nelson Mandela.
Celui-ci le relèvera en lui disant "merci pour ce que vous avez fait pour votre pays" en lui tendant la coupe.
En acceptant le trophée, Pinaar répondra, "merci à vous, pour notre pays."

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