mardi 31 mai 2011

The Secrets of the Sea / Billy Braggs and Wilco








La Mer est pleine de mystères et de secrets enfouis sous ses eaux froides et c'est justement ce qui me pousse à y retourner régulièrement.

Parce que je ne peux m'empêcher de penser à des trésors enfouis, des cités perdues, des monstres marins gigantesques défiant l'imaginaires et des sirènes ensorcelantes chaque fois que je me retrouve sur une côte.

Et justement, il m'est arrivé un jour une aventure magique alors que j'admirais le grand atlantique depuis le minou.

Alors je précise tout de suite pour les pervers-détraqués et autres plaisantins à l'esprit tordu, que je ne parle pas d'un film de Marc Dorcel mais bien de ça:


Un très chouette coin un poil de mazout au nord de Brest.
Il y a un bar, il y a une plage et il y a un phare...

D'après Une Histoire Vraie...

Un jour que le soleil nous faisait une apparition grandiose et que les tempêtes n'étaient pas encore de retour sur la côte bretonne, nous avions décidé, des amis et moi, d'arpenter les landes désolées autour de la pointe du Minou (et on oublie les rires gras, s'il vous plait) afin d'admirer l'Océan, les bateaux et sentir un peu le vent souffler sur nos joues.

La simple contemplation de l'immensité bleue nous arrachait des cris émus entre le "ho c'est beau", le fameux "la vache, on s'sent tout p'tit" et bien sûr, "la nature, c'est un jardin meeeeerveilleux".
(bref, tellement sirupeux que nous aurions pu sucrer nos demis avec...)

Nous étions assis dans les herbes hautes, à contempler le phare et compter les moutons que les vagues font à la surface quand la nature nous fit une soudaine et spectaculaire manifestation des mystères qui tapissent les profondeurs océaniques...

Un peu au large, un gigantesque bouillonnement nous avertit de la présence d'une entité titanesque dans les eaux Brestoises.

Un antique léviathan devait sans doute se réveiller de son sommeil millénaire et se rappeler au bon souvenir de ces générations qui en avaient oublié l'existence.

Les anciens parlaient bien de monstres immenses, grands comme des îles et cracheurs de feu, mais là, nous allions en avoir la preuve.

Le souffle coupé, fasciné par le spectacle grandiose d'une manifestation antédiluvienne, nous attendions ému l'apparition d'un Kraken sauvage (ou d'une très grosse loutre, ou encore de Maïté en vacance en mer d'Iroise...)

Ce qui apparu défia notre imagination.

UN SOUS-MARIN NUCLEAIRE LANCEUR D'ENGINS.

Un gros cigare noir porteur de bombes atomiques a d'un coup surgit à l'entrée de la rade de Brest, certainement pour rejoindre l'Ile-Longue, son port d'attache.

Alors tout de suite, je confirme, voir ça:



C'est tout de suite moins classe que voir ça:


(ou ça, j'accepte aussi les serpents de mer ou les dinosaures marins qu'on voit nager certains soirs d'été et replonger pour l'éternité dirait mon ami Michel S.)





La mer est pleine de Mystères et de Secrets.

Mais ils sont tous classés "secret-défense" ...

samedi 28 mai 2011

Or Down You Fall / Gil Scott Heron



Le Grand Gil Scott Heron est mort cette nuit à l'âge de 62 ans.

En plus d'avoir sérieusement laissé son empreinte dans l'histoire de la musique Soul, il a surtout influencé des générations entières de rappeurs par ses textes engagés, ses musiques et ses productions.

Difficile par exemple de ne pas penser à "Revolution Will Not Be Televised" quand on entend le "Don't Believe the Hype" de Public Enemy:





Gil Scott-Heron était un poète, un précurseur, et un rebelle qui n'a jamais accepté un seul prix ni une seule récompense.

Il s'attaque à Reagan dans les années 80, lance de nombreux manifestes appelant la jeunesse noire à se rebeller contre les inégalités sociales dont il sont victimes, tout en lançant dans les années 70 le mouvement du "Spoken Word", ancêtre du rap.

Il apparaît en 2002 sur la chanson "First in Flight" de l'album Blazing Arrow du collectif Blackalicious (album monstrueux qui tourne très très régulièrement dans mon IPod et qui voit un nombre incroyable de featurings hors Hip-Hop se côtoyer, dont Ben Harper...)



Il avait fait son retour en 2010 avec son album "I'm New Here" et une tournée qui était passée par Paris...

Aujourd'hui je suis triste parce qu'un des pères fondateurs du Rap que j'aime est mort.

Et je suis triste parce je crois qu'en ce moment, il y a trop de rappeurs qui ne l'ont pas écouté...




« Young rappers, one more suggestion, before I get outta your way. I appreciate the respect you give to me and what you've got to say. »

jeudi 26 mai 2011

Down on Earth (Wall-E Soundtrack) / Peter Gabriel




Hier, la NASA a décidé d'abandonner tout espoir de reprendre un jour la communication avec Spirit Rover sur Mars.

Spirit Rover est un petit robot envoyé par la NASA qui s'est posé le 4 janvier 2004 sur le planète rouge et qui ressemble un petit peu à Wall-E, le robot émotif des génies géniaux de pixar.


Spirit pèse 185 kilos et se déplace sur 6 roues grâce à l'énergie électrique fournie par ses magnifiques panneaux solaires bleus. Il emporte sur son dos tout un tas d'accessoires pour l'aider à survivre dans la contrée hostile du cratère de Gusev, lieu de son atterrissage:

-trois paires de caméras utilisées pour la navigation.
-une caméra panoramique située sur un mat à 1,5 mètre de hauteur.
-un outil pour abraser la surface des roches porté par un bras articulé sur lequel se trouvent également un spectromètre à rayons X (pour déterminer la structure des matériaux), un spectromètre Mössbauer (pour déterminer le degré d'oxydation des matériaux -et rechercher par exemple du fer-) et une caméra microscope.
-Un spectromètre infrarouge est utilisé pour l'analyse des roches et de l'atmosphère.

En touchant le sol martien, Spirit avait une mission planifiée sur 90 jours.
90 jours sur une planète étrangère, à des millions de kilomètres de la Terre, c'est beaucoup pour un petit robot.

Il devait visiter les déserts désolés et hostiles de la planète, prendre des photographies régulièrement pour donner des nouvelles à la famille, prendre des échantillons et les analyser tout en se déplaçant sur ses 6 petites roues afin de donner un maximum d'information.

Il était prévu qu'il se déplace sur environ 1km...

Le 1er mai 2009 (5 ans, 3 mois et 27 jours après le début de la mission. 21,6 fois le temps initialement prévu.) Spirit se retrouve coincé dans une zone où le terrain est plus meuble.
(il s'ensable sottement comme un abruti concurrent du Paris-Dakar)

La NASA décide de le reprogrammer afin qu'il analyse son environnement direct le temps qu'il trouve un moyen de se dégager.
Il continue vaillamment d'envoyer des informations, des photos, des vidéos, des analyses de sol et des nouvelles à la famille. Le moral est bon, il va bien.

Pendant 8 mois, les ingénieurs au sol vont élaborer des simulations à partir des données envoyées par Spirit pour essayer de trouver des stratégies afin de le dégager.

Le 26 Janvier 2010, (6 ans et 22 jours après le début de la mission, 24,6 fois le temps initialement prévu.) la NASA annonce que Spirit est définitivement coincé et décide de le qualifier de «station de recherche stationnaire»
Spirit accepte sans broncher, après tout on pense encore à lui et le moral est toujours bon même si il pense parfois à une bonne douche et un rasoir. (Mais dans son malheur, au moins il ne connait pas l'existence de Justin Bieber...)

Le 22 Mars 2010 (6 ans, 2 mois et 19 jours après le début de la mission) toute communication entre Spirit et la Terre est coupée.
Ils vont tenter de renouer le contact jusqu'au 25 Mars 2011.

Le 25 Mars 2011, la NASA annonce donc avoir définitivement perdu Spirit.

Les terribles hivers martiens auront certainement eu raison de son courage et de son coeur de silicium.

Il a tenu 6 ans, 2 mois et 19 jours au lieu des 90 jours prévus.

Il a parcouru plus de 7,7 km sur Mars au lieu du km prévu.

Alors ça m'a ému quand j'ai entendu qu'il allait rester tout seul là-haut pour toujours.

mercredi 25 mai 2011

I've told every little Star / Linda Scott



Ma passion dévorante (monomaniaque diraient certains, mais je ne vois vraiment pas de quoi ils parlent.) pour le mystère et le décalé me pousse à collectionner les petites annonces que des marabouts-de-ficelle escrocs généreux de proposer leurs dons aux parisiens nous tendent aux sorties de métro dans le XVIIIème arrondissement.

Généralement, il s'agit de bouts de papier nous promettant chance, réussite, fortune et retour de l'être aimé comme un chien derrière son maître. Le nom du grand mage n'est jamais le même: cheikh Mamadou, Monsieur Sakho, Monsieur Dide, Professeur Bengali, Professeur Mohammed Aly... mais la photo ne change pas, ce qui prouve les pouvoirs de duplication et d'ubiquité de notre Ali Baba Barbésien et de Porte de Clignancourt.

Du coup, je ne peux m'empêcher un rictus de compassion lorsque l'un de ces diseurs de bonne aventure, décrypteurs de sachets de thé, entrailles de poulets ou marcs de café et autres décodeurs des astres se plante méchamment dans des prédictions à la précision atomique mais à la fiabilité soviétique.

Souvenez-vous lorsque ce malheureux Paco Rabanne avait sous-estimé la fiabilité de l'aérospatiale russe et nous avait promis une apocalypse de fer et de feu au pied de la Tour Eiffel à cause de la chute de la station Mir (qui avait passé de justesse le contrôle technique, il faut bien l'avouer) provoquée par l'éclipse totale de soleil du 11 août 1999.

Et bien depuis quelques jours, je me suis pris de pitié pour cette pauvre charlatane Elizabeth Teissier, qui vient de vivre son éclipse à elle.

Mais il faut dire que la malheureuse cumule et que sa vision astrologique doit être légèrement faussée ou floue (ou alors elle ne doit rien connaître au foot ou être sacrément blagueuse) puisqu'elle nous avait déjà prédit la victoire de l'équipe de France à l'Euro 2008 (elle sous-estime légèrement la capacité légendaire des bleus à produire un jeu d'une qualité navrante, tout comme Paco sous-estimait la fiabilité des ingénieurs russes à construire des choses qui marchent et ne tombent pas en pluie incandescente sur le champ-de-mars.)
Je rappelle que cette fantastique équipe de bras cassés gérée par un baltringue fan d'Astrologie -houlà, un pas que je ne franchirai pas- avait été éliminée au premier tour, après avoir fait 0-0 contre la Roumanie, prit une méchante déculottée 4-1 contre les Pays-bas et mangé un vieux 2-0 contre l'Italie.
Comme vous savez compter, vous remarquerez qu'ils n'ont marqué qu'un seul but en trois match et en ont pris 6, aidés certainement par le pouvoir protecteur de Zaza (vous permettez que je vous appelle Zaza, madame?)

Si vous voulez rire, c'est là: HA HA !!

"De là à conclure que la France va gagner l'Euro, il n'y a qu'un pas, que je franchis allégrement!"

(Mais faites donc, Elizabeth, franchissez, franchissez...)

Comme le fait de prédire des choses aussi improbables qu'une victoire des bleus ou Steevie Boulay accueilli à l'Académie Française ne lui fait pas peur, ma chère Zaza a remis ça dernièrement et pas de bol, elle a sous-estimé méchamment l'effet néfaste que pouvait avoir la présence d'une jeune femme faisant le ménage dans la chambre d'hôtel d'un directeur du FMI.

(je me rends compte que les astrologues sous-estiment beaucoup de choses, sauf leur capacité à être ridicule quand il le faut.)

Dans ses prévisions du 29 janvier 2010, elle avait annoncé à la cantonade "une année géniale" pour Dominique Strauss-Kahn.

Oui, oui, une "année géniale". Pas une année riche en évènements ou une année mouvementée, auquel cas cette filoute aurait pu jouer sur les mots.

Non, une année géniale.

(Mais faut dire, elle a pas de bol, la Roche Tarpeienne est proche du Capitole et ça, ça veut tout dire et elle ne pouvait pas le prévoir après tout...)

La preuve ici: HA HA (bis) !!


Là, les étoiles vont devoir sortir le grand jeu parce que je crains qu'il y ait un gros handicap à rattraper si il veut voir son année passer du statut de "épouvantable et cauchemardesque, ferait passer les 27 années de Nelson Mandela à Robben Island pour des vacances dans les atolls des mers lointaines et transparentes" au statut de "géniale".

(et dire que je me plains parfois de la roue cosmique voilée de mon destin farceur...)

De là à le voir président de la république, il n'y a qu'un pas que je franchis allègrement.
















Du coup, les étoiles, je les regarde et je n'y cherche pas mon avenir.
Je n'y cherche que la joie de les voir briller.

dimanche 22 mai 2011

Everyone's a Winner / Hot Chocolate




Ayé, la barre des 15.000 est atteinte.

Et d'après d'alambiqués calculs savants dont seul moi ai le secret, je suis en mesure de vous dire que le coupable vainqueur (ou la vainqueur, la vie est parfois bien faite) nous vient de Colombes, en île de France.
Ou de Marmoutier en Alsace, j'ai encore quelques problèmes de localisation satellite...

Bref, si cette personne se reconnait, qu'elle se manifeste, j'ai un verre à lui payer pour la remercier.

Et d'ailleurs je tenais à tous vous remercier, vous fidèles lecteurs passionnés qui suivez cette modeste contribution numérico-littéraire et musicale perdue dans l'océan en furie du web et de ses pots-au-noir virtuels, tempêtes, îlots pornos et plages désertes...

Merci à vous donc, et vous êtes tous les gagnants de cette grande aventure puisque c'est grâce à vous, fidèles que 3 ans après avoir lancé ce blog au hasard, je continue, plus motivé que jamais.

Et comme ça fait bientôt 3 ans, on fait comme les autres années: j'attends vos chansons de vos jours préférées et je les publierai, parce qu'ici, c'est chez vous.

jeudi 19 mai 2011

Blue Moon / Frank Sinatra



Ce qui a de bien quand on voyage, c'est qu'on revient la plupart du temps avec des souvenirs, des photos, parfois des numéros de téléphone ou des maladies.

Mais les plus chanceux d'entre nous reviennent avec le goût d'une bière locale.

Car nous, magiciens de la vie, savons que pour découvrir pleinement un endroit et en explorer toute la richesse culturelle, il est important de découvrir la bière locale.

Boire une bière locale accoudé à un comptoir perdu facilite les échanges sociaux, aide à parler la langue nationale (ou le dialecte régional pour peu que vous vous retrouviez en vadrouille dans un coin reculé bordé par un désert ou des marais) enrichit votre culture et vous donne inévitablement cette attitude classe et distinguée qui vous met parfaitement à l'aise où que vous soyez et vous ferait passer pour un local vous-même.

Boire de la bière locale est donc (je pense) un acte culturel à la limite du parfait qui vous ouvre au monde et vous désaltère en même temps (alors que visiter un élevage de courges de compétition jardinière n'étanchera certainement pas votre soif.)

Pour ma dernière (et marquante) expérience de "je-bois-une-bière-locale-pour-découvrir-les-richesses-insoupçonnées-d'un-pays-étranger" , je suis rentré avec des amis dans un saloon où trônait cette enseigne:



Forcément, un néon joli comme ça, ça donne envie d'y goûter et de rencontrer l'autochtone du coin qui, sous ses airs de cannibale des forêts montagneuses se révèle terriblement sympathique au bout du compte et de 16 actes de socialisation culturelle dans une pinte en verre.

La Blue Moon est une bière qui ressemble un peu à la Hoegaarden chère à nos terrasses de l'été avec son aspect légèrement trouble (elle n'est pas filtrée)

Elle a un petit goût d'orange, comme sa couleur, et est légèrement épicée puisqu'elle est brassée avec des zestes d'orange en plus du houblon. (ça, c'est le serveur de l'Iron Door Saloon qui me l'a dit.)

Elle a un goût de soirées Jazz au fond d'une cave voûtée et quand elle descend dans la gorge, vous la sentez claquer des doigts (elle swingue, la Blue Moon)


Depuis, je recherche désespérément cette bouteille dans tout Paris.


Je retourne maintes caves à bières, j'arpente les bars, essaye de rentrer par effraction dans l'ambassade américaine et visite les arrières cuisines des Mc Do et rien.

Même pas sur internet.

Je me suis même trouvé (en bon fan de baskets classes) mes prochaines chausses pour arpenter le bitume à la recherche de mon graal demi.


(bon, je crois qu'elles n'existent pas et que c'est un délire d'artiste, mais depuis que je les ai découvertes, je n'en dort plus la nuit, j'en rêve, elles m'obsèdent, et je crois qu'elles feraient très bien à mes pieds merveilleux et feraient de moi un aristocrate de l'ivresse, car c'est quand même nettement plus subtil et classe que des tongs kronenbourg...)

Je pense donc à ma prochaine bière locale, trait d'union fraternel, pont vers un autre peuple.

Et il y a de grandes chances que ce soit celle-là:


Alors en vérité je vous le dis, amis voyageurs, Pour découvrir toutes les richesses d'un pays, il faut parfois s'arrêter à l'un de ses comptoirs.
















(celui qui me trouve de la Blue Moon à Paris (ou ailleurs) et qui me donne le tuyau ou qui me la livre, je l'invite à boire un coup. Celle qui fait ça aura la même chose et un bisou.)
















et en cadeau, une version de Blue Moon qui swingue comme un soir dans un saloon...

mardi 17 mai 2011

Boys Don't Cry / The Cure






Ce week-end je me sui surpris à pleurer comme un flan devant caro-magnonne et un épisode de Desperate Housewives.

Oui, Desperate Housewives, je sais, j'ai honte.

Bon, je pleurais dignement, le front fier et les larmes chaudes mais quand même, pour un garçon élevé à Terminator, les films de gangsters et la bière, je me dis que ça risque d'entacher un brin cette virilité dense qui se dégage naturellement de tout mon être.

Je me suis surpris moi-même, car il faut bien avouer que ça ne m'arrive pas souvent de pleurer comme ça comme une fiotte une personne sensible au coeur d'artichaut et à la sensibilité à fleur de peau.

Sauf dans quelques rares cas comme:

Regarder Marley et Moi dans un avion qui m'amène à New York avec ma meilleure amie.



Incompréhensible puisque que c'est un film avec un chien et que je préfère les chats.
Le film le plus mal vendu du monde puisque la bande-annonce nous le présente comme une comédie débile comme on en voit des kilotonnes chaque été et qu'en fait c'est bien plus que ça. C'est l'histoire d'une famille qui grandit autour d'un animal, c'est tout simple, souvent touchant, joli et le final me transforme en flaque.
Accessoirement, le film qui m'a donné envie d'avoir un chien alors que je préfère les chats.

Regarder le générique de Up des magiciens de Pixar.



Si vous ne pleurez pas, c'est que vous avez pleuré devant la rafle et donc il vous manque un gène: celui de la jugeotte.
(cette phrase est une réponse à Roselyne Bosch, la réalisatrice de ce navet avec Jean Reno et Mélanie Laurent -deux indices vivants sur la qualité du film- qui dans son insondable intelligence, avait dit à ceux qui n'avaient pas pleuré devant son film qu'il leur manquait le gène de la compassion, ce qui est d'un coup exquis, pétasse, quand on parle de la Shoah.)

Une Leçon de Piano.



Là, j'écoute et je ne dis rien. (si je sanglote.)

Invictus. (je vous invite à cordialement cliquer sur le lien et à chialer votre maman.)

Parce que c'est la vérité.
Un poème à permit à un petit homme de rester debout dans l'enfer de Robben Island pour devenir un des plus grands hommes de l'histoire.

Le géant de Fer.



Parce qu'un robot géant m'a appris qu'on pouvait devenir qui on choisissait d'être.
Je pleure particulièrement , mais là, c'est la fin, donc évitez de regarder si vous voulez garder la surprise.

Et je pleure devant un bon millier d'autres choses mais j'ai assez mis en l'air ma virilité chancelante pour aujourd'hui.

Alors je vous invite à vite regarder ce qui vous fait pleurer.

Parce que ça fait du bien.
















A Noter que j'en suis à 14.800 visites sur ce blog qui fait votre joie et bonheur tout au long de chaque semaine et que vous attendez avec l'impatience de l'enfant qui guette le Père Noël dans sa cheminée dès le 18 juillet, et que donc je ne suis pas loin des 15.000.

Alors pour fêter ça, la 15.000ème aura un bisou et le 15.000 rien du tout (et il peut s'estimer heureux de ne pas se prendre une paire de claque pour avoir chipé la place à ma 15.000ème.)

Et le droit de poster SA chanson du jour, mais on en reparlera...

dimanche 15 mai 2011

Fontenay-Aux-Roses / Maxime Le Forestier




Le Matin, quand je pars au travail, je croise tous les jours les élèves de l'école hôtelière pour jeunes adultes qu'il y a derrière chez moi.

Et à ce moment-là, je remercie intérieurement l'inventeur de l'uniforme pour les filles.

Parce que chaque jour, ces jeunes demoiselles remontent la rue qui me mène au métro tout bitumeux habillées en tailleurs.

Et pendant quelques secondes, je vois des cascades de cheveux, des rivières de sourires, je sens des parfums de vanille et d'îles inconnues, des rires en pagaille, des larmes séchées, des discussions à bâtons rompus (encore une expression dont j'aimerai franchement connaitre l'origine) des chemisiers même pas boutonnés jusqu'en haut qui dévoilent l'amorce d'une épaule fine, des cous gracieux, des petites vestes cintrées et de la légèreté dans de jolies jambes libres.

Et si je demeure impassible aux yeux de ces dames, je rougis intérieurement et m'émeut tout seul à leur passage, jetant mon regard le plus loin possible vers l'horizon, priant pour ne pas tomber sottement en plein milieu de la chaussée ou souiller mes chaussures de sport allemandes en marchant sur les relents du pedigree pal de la veille de ce brave Albert, le Labrador jovial du petit couple qui habite à l'angle de la rue.

C'est un signe que m'offre chaque matin mon karma (pas si) moisi pour m'avertir que quoi qu'il arrive, cette journée sera jolie car elle a commencé avec des yeux, des sourires et des tissus.

Et alors je dis également merci à ces règlements parfois austères de ces demis-pensions de traditions et de bonne vertu qui éduquent et élèvent dans la rigidité, la discipline et le bon goût vestimentaire.

Et comme le soleil est de mon côté, les couches s'amincissent et les les jupes rétrécissent.

Ce soir encore, je me dis que j'ai hâte d'aller au travail demain matin.

lundi 9 mai 2011

I Want To Be Ready / Ben Harper



Je reviens d'un long week-end chez mes parents et je dois dire que j'ai eu bien du mal à partir.

En premier lieu, je souhaite encore un excellent anniversaire à mon papa Gaston, dont les 60 printemps n'apparaissent pas sur son teint frais et halé, mais confirment bien l'infinie sagesse de mon maître zen personnel.

(et je profite de l'occasion de passer sur internet pour lui laisser un petit message: Papa, je t'aime.
Et maman aussi, je t'aime.)

Ensuite je redis félicitation à marie et jean-françois, heureux jeunes mariés à qui je souhaite la plus longue des vies heureuses.

Et la plus mouvementée (en bien) aussi, histoire qu'elle soit moins monotone que le ciel gris des régions sidérurgiques.

Je reviens donc d'un long week-end à Toul-c'est-cool chargé d'émotions et surtout chargé comme une pile nucléaire prête à fissurer.

Parce que les week-ends à toul-c'est-cool (ou les week-ends chez vos parents en général) ça ne vous dit pas ce que vous ferez demain.

Ni comment votre vie va changer.

Mais ils vous donnent envie d'être fin prêt quand ça arrivera.

(Maman, Papa, je vous aime. Encore.)

mardi 3 mai 2011

Hine Ma Tov (traditionnel Hébreux) / Judy Caplan Ginsburgh


Découvrez la playlist Hine Ma Tov avec Judy Caplan Ginsburgh

Ah qu'il est doux pour des frères, de demeurer ensemble.

Aujourd'hui, je me tourne plein d'espoir vers une jolie histoire.

Une histoire qui pourrait sembler paranormale à l'heure actuelle et qui montre que le dialogue n'est pas là que pour se balancer des insultes au visage.

La Magnifique Histoire de Aicha el-Wafi et Phyllis Rodriguez

Aicha el-Wafi et Phyllis Rodriguez sont deux mamans.
Et aussi deux amies.
Elles se sont connues suite à un drame terrible qu'elles ont vécu chacune de leur côté, et c'est dans la douleur qu'elles ont appris à se connaitre et dans le respect qu'elles ont appris à s'aimer.

Elles ont décidé de partager leur douleur et plutôt que d'en faire une rage, elles en ont fait leur lumière.

Phyllis Rodriguez est américaine.
Elle est artiste et activiste et travaille dans la justice sociale.

Aicha el-Wafi est française. Elle appartient à Ni Putes Ni soumises, le fameux mouvement féministe et travaille auprès des femmes musulmanes afin de les aider a vivre leur féminité au sein de leur religion.
Elle a été mariée de force, deux de ses enfants sont morts en bas âge et il lui reste deux fils et deux filles.

Le 11 Septembre 2001, Greg, le fils de Phyllis, est tué dans l'attaque du World Trade Center.
Avec son mari Orlando, ils décident d'écrire une lettre ouverte qui s'appelle "Not in Our Son's Name" (pas au nom de notre fils) et qui s'adresse à l'époque à George W. Bush.
Ils y appellent le président à ne pas engager de réponse militaire aux attentats.

(déjà là, je pleure...)

Pendant ce temps, en France, Aicha ne se doute pas des conséquences incroyables que cet évènement tragique aura sur sa vie personnelle.

Un des fils d'Aicha el-Wafi est à ce moment en prison.
Il est en prison depuis le 17 août en fait.

Et le 11 décembre, tandis que le monde tremble encore, 6 chefs d'accusation vont s'ajouter à son casier...

Conspiration en vue de l’accomplissement d’actes de terrorisme.
Conspiration en vue de l’accomplissement de piraterie aérienne.
Conspiration en vue de l’accomplissement de destruction d’avions.
Conspiration en vue de l’accomplissement d’usage d’armes de destruction massive.
Conspiration en vue de l’accomplissement de meurtres d’employés de l’administration américaine.
Conspiration en vue de l’accomplissement de destruction de biens.

Aicha est la mère de Zacarias Moussaoui.

Zacarias moussaoui, arrêté et jugé comme étant l'un des instigateurs du 11 septembre, purge une peine de prison à vie, sans remise de peine possible.
Il n'a droit à aucune visite et reste dans sa cellule 23 heures par jour.

Et deux mères dans la détresse d'avoir perdu leur enfant vont se rencontrer.

Cela arrive en novembre 2002.
Aicha demande à rencontrer des parents de victimes.
On lui présente 5 familles, et tout de suite, son regard se pose sur Phyllis car elle était la seule mère. Les autres étaient des pères, des frères, des soeurs.

Mais elles racontent leur histoire bien mieux que moi, alors je vous laisse l'écouter.




En écoutant une histoire pareille, je me suis dit d'un coup que finalement, au milieu des ruines et des larmes, quelque chose de positif pouvait sortir.

Il n'en tenait qu'à nous.

En Hébreux, Hine mah Tov umah naʿiym, sheveth aḥ-iym gam ya-ḥadh signifie "Ah qu'il est doux pour des frères, de demeurer ensemble."
















A noter que le désopilant comique américain Adam Sandler (dont je conseille l'excellentissimement génial film "Funny People" réalisé par Judd Apatow) a enregistré un disque de chansons juives où l'on retrouve ce titre.